LES ZONES HUMIDES

DES ÉTAGES MONTAGNARD ET SUBALPIN

Par Serge Poumarat



Cette page est en cours de construction. Il sera au moins ajouté les caractéristiques de chaque site et une analyse des résultats.

Je vous présente là le résultat de 2 années (2007 et 2008) de prospection de diverses zones humides, des étages montagnard et subalpin des Pyrénées-Orientales, situées dans le Capcir, la Cerdagne et le Haut Conflent. Les sites de prospection ont été choisis pour refléter, autant que ce peut, la diversité des zones humides présentes sur ces hautes terres.

Les références citées dans le chapitre « Catalogue » figurent dans la bibliographie à la fin de cette page.


SITES PROSPECTÉS :

-B : les Sanyes, Vallserra (Les Angles), UTM-WGS84 : 0423550-4716000 Z31 1665 m

Seule la partie haute à été visitée. Forêt peu dense de Pinus uncinata avec rares Fagus silvatica, Abies alba et Picea abies dans laquelle divague un ruisseau. En bordure, prairie humides avec quelques tremblants très réduits.

-C : tourbières de Mollera Cremada, forêt de Barrès (La Llagonne), UTM-WGS84 : 0425650-4710100 Z31 1730 m

Forêt de Pinus uncinata située dans un creux. Les bases des troncs des pins, mais parfois aussi, l'espace entre les troncs et le bord des rigoles d'écoulement, sont envahis par des sphaignes.

-D : prairie à Molinies, Tour de Creu (Matemale)

D1 : Prats d'Amunt, UTM-WGS84 : 0428230-4717244 Z31 1460 m

Prairie à Molinies avec des buttes de sphaignes sur les bords de l'Aude. La haute et dense végétation ne permet une visite efficace que tôt en saison.

D2 : Coma d'en Sanç UTM-WGS84 : 0427770-4717280 Z31 1480 m

Petite prairie en légère pente, inondée par une source dans sa partie haute. Elle est pâturée par les chevaux.

-E : tourbières alcalines de la vallée du Galbe (Formiguères)

E1 : Font de la Cascada, UTM-WGS84 : 0423865-4720200 Z31 1560 m

E2 : vers le Cortal Pujol UTM-WGS84 : 0422680-4720480 Z31 1620 m


-F : tourbières de la Serra de les Llebres, Les Bouillouses (Angoustrine)

F1 UTM-WGS84 : 0417335-4710955 Z31 2118 m

F2 UTM-WGS84 : 0417136-4711135 Z31 2131 m

F3 UTM-WGS84 : 0416818-4711287 Z31 2140 m

F4 UTM-WGS84 : 0416698-4711406 Z31 2136 m

F5 UTM-WGS84 : 0416900-4711648 Z31 2134 m

F6 UTM-WGS84 : 0416723-4711789 Z31 2158 m


-G : tourbières de la Bolloseta, barrage des Bouillouses (Angoustrine), UTM-WGS84 : UTM-WGS84 : 0418250-4712075 Z31 1982 m

Vieille tourbière envahie par Carex rostrata sur sol tourbeux acide. Très pâturée par les chevaux et vaches en estive. Petite buttes de sphaignes en bordure.



SITES PROSPECTÉS :

B

C

D1

D2

E1

E2

F1

F2

F3

F4

F5

F6

G

Nombres de visites

3

4

4

4

6

6

5

5

5

5

5

5

5

Agrocybe elatella

+


+

+










Amanita muscaria f. flavivolvata

+




+





+




Auriscalpium vulgare





+

+








Bankera violacens





+









Boletus edulis

+









+




Bovista plumbea

+













Bolbitius titubans

+









+




Cantharellus cibarius

+




+









Cantharellus lutescens

+





+








Cantharellus pallens






+








Cheilymenia aurantiacorubra








+

+

+



+

Cheilymenia granulata


+








+




Clavulina rugosa

+













Chlorophyllum rhacodes





+









Chroogomphus rutilus

+




+






+



Clitocybe acicola





+









Clitocybe odora var. alba





+









Clitopilus prunulus

+













Collybia aquosa

+




+









Collybia butyracea





+









Collybia cirrhata

+













Collybia cookei





+









Collybia foediens


+












Collybia maculata

+













Conocybe pubescens




+







+



Coprinus callinus





+









Coprinus cordisporus




+




+

+


+



Coprinus niveus




+






+



+

Coprinus plagioporius





+









Cortinarius caperatus

+













Cortinarius croceus

+





+








Cortinarius glaucopus






+








Cortinarius malicorius






+








Cortinarius percomium






+








Cortinarius semisanguineus





+

+








Cortinarius subobtusobrunneus





+

+








Cortinarius tubarius

+













Crocicreas cyathoidea





+









Cuphophyllus lacmus

+













Cuphophyllus russocoriaceus






+








Cudionella clavus

+



+










Cystoderma jasonii






+








Dacryobolus karstenii






+








Entoloma cuspidiferum











+



Entoloma lividocyanulum






+







+

Entoloma mougeotii var. fuscomarginatum




+


+








Entoloma testaceum


+












Exobasidium rhododendri

+

+



+









Galerina caricicola ad int.













+

Galerina hybrida










+




Galerina jaapii




+




+


+



+

Galerina paludosa


+

+











Galerina perplexa







+







Galerina pseudomniophila









+





Galerina rubiginosa




+










Galerina vittaeformis

+





+




+




Geoglossum sphagnophilum











+



Gomphidius roseus










+




Gyromitra infula

+













Hebeloma hygrophilum ad int.





+

+








Hebeloma lutense





+









Hebeloma stenocystis






+








Hemimycena lactea





+









Heterosphaeria patella





+









Hygrocybe coccinea






+








Hygrocybe coccineocrenata





+









Hygrocybe pseudoconica





+

+








Hygrocybe rhodophylla







+



+




Hygrocybe substrangulata







+

+

+

+

+


+

Hypholoma capnoides





+









Hypholoma elongatum










+

+



Hypholoma ericaeoides




+










Inocybe cincinata






+








Inocybe friesii


+



+

+








Inocybe geophylla





+









Inocybe geophylla var. lilacina






+








Inocybe hypophaea





+









Inocybe lacera var. helobia





+









Inocybe proximella








+






Inocybe splendens

+













Inocybe rufoalba





+









Kuehneromyces mutabilis





+









Laccaria affinis

+




+









Laccaria amethystina






+








Laccaria bicolor


+












Laccaria impolita





+

+








Laccaria pumila





+

+








Lactarius aurantiacus





+









Lactarius deliciosus




+

+









Lactarius glyciosmus





+









Lactarius helvus


+












Lactarius intermedius

+













Lactarius quieticolor


+


+


+





+



Lactarius rufus

+

+









+



Lactarius torminosus






+








Lichenomphalia umbellifera

+

+



+



+

+


+



Lycoperdon ericaeum







+







Melanoleuca cognata





+









Melanoleuca melaleuca





+

+








Mitrula paludosa

+

+












Mycena abramsii






+








Mycena capillaripes





+









Mycena flavoalba





+

+








Mycena rosella





+









Mycena sanguinolenta

+













Neolentinus lepidus






+








Omphalina gerardiana



+











Omphalina oniscus











+



Panaeolus campanulatus

+













Panaeolus rickenii

+



+

+









Panaeolus sphinctrinus













+

Panaeolus semiovatus

+








+



+

+

Peziza fimeti




+










Phaeonematoloma lapponica







+



+

+


+

Pholiota flammans

+













Pholiota pinicola





+









Psathyrella lutense






+








Psathyrella sphagnicola


+












Psilocybe fimetaria




+



+







Psilocybe merdaria

+



+



+

+


+


+

+

Rhizopogon roseolus


+












Rickenella fibula var. hydrina





+




+





Rickenella mellea





+





+




Russula laricina


+












Russula mustelina


+


+










Russula paludosa


+












Russula sanguinea

+




+









Russula sardonia


+








+




Russula xerampelina





+

+








Rhytisma salicinum






+








Scutellinia crinita





+









Scutellinia subhirtella





+


+







Scutellinia umbrorum




+










Setulipes androsaceus


+



+









Strobilurus esculentus





+









Stropharia semiglobata




+



+

+

+

+

+

+


Suillus bovinus


+


+




+

+

+

+



Suillus flavidus

+




+

+








Suillus luteus

+




+


+

+

+





Suillus granulatus


+












Suillus variegatus


+


+

+

+








Thelephora terrestris




+










Trichaptum fuscoviolaceum


+












Trichoglossum hirsutum








+






Tricholoma focale





+









Tricholoma fulvum





+









Tricholoma imbricatum

+













Tricholoma fulvum





+









Tricholoma pessundatum










+




Tricholoma vaccinum





+

+








Tricholomopsis decora

+





+










CATALOGUE DES ESPÉCES ÉTUDIÉES :

Agrocybe elatella (P. Karsten) Vesterholt [= A. paludosa (J. Lange) Watling & Gregory]

Bibliographie : Kühner et Romagnesi 1953, Nauta 2005, Watling 1982.

B (SGP 07 06 23), D1 (SGP 07 06 39), D2 (SGP 07 07 02)

Prairie humide parmi l'herbe ; sur butte de sphaignes parmi les molinies ; parmi les mousses hygrophiles au pied de joncs.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 1,8-5 cm, convexe au début et plan à la fin, alutacé rougeâtre pâle humide et ocre jaune très pâle déshydraté. Lames espacées, de subdistantes à échancrées et décurrente par une dent, d'abord blanchâtres puis gris brunâtre, enfin brun foncé. Stipe 3,7-13,5 x 0,2-0,6 avec la base d'égale épaisseur ou bulbilleuse mais parfois avec un bulbe large jusqu'à 1,4 cm, sans rhizomorphes, de blanchâtre à ocre jaune pâle. Anneau membraneux ascendant persistant.

Microscopie : Spores brun jaune sous le microscope, elliptiques, à paroi de 0,5 µm environ, avec un pore apical centré de 1-2 µm, 8-10,5 x (5) 5,5-6,5 µm, Q = 1,55-1,65. Marge des lames stérile par de nombreuses petites cellules clavées et des cheilocystides fusiformes plus ou moins ventrues, subutriformes ou lagéniformes à col trappu, rarement long et étroit, 22-47 x 16-20,5 µm. Pleurocystides comme les cheilocystides. Basides tétrasporiques. Boucles présentes.

Commentaires : la base du stipe peut être bulbeuse ou non sans qu'il y ait d'autres différences macro, microscopiques ou habitats dans les mêmes stations (D1 et D2). Nous incluons donc dans la conception de l'espèce A. spheleromorpha ss. Bon & Chevassut (1974 : 51-52) en suivant Nauta (2005). Très facilement identifiable avec son chapeau vite plat et son anneau ascendant.


Amanita muscaria f. flavivolvata (Singer) Neville & Poumarat

Bibliographie : Neville & Poumarat 2004

B, E1, F4

Sous Betula pendula ou sous Pinus uncinata.

Commentaires : se distingue du type par le voile générale jaune.


Auriscalpium vulgare S. F. Gray

E1, E2

Sur débris de bois ou sur cône de Pinus uncinata.


Bankera violascens (Alb. & Schwein.) Pouzar

Bibliographie : Jülich 1989, Maas Gesteranus 1975.

E1 (SGP 07 09 05)

Dans l'humus de Pinus uncinata.

Macroscopie : photos disponibles. Le chapeau n'agglomère pas les débris divers. Chapeau et stipe de blanchâtre carné à brun chair clair lavé de violet, aiguillons blancs puis grisâtres. Chair blanchâtre carnée lavé de lilas, non zonée.


Bolbitius titubans (Bull.) Fr. (= B. vitellinus (Pers.) Fr.)

B, F4

Sur bouses en prairie humide.


Boletus edulis Bull.

B, F4 (SGP 08 09 30)

Sous Abies alba et Pinus uncinata. Sous Pinus uncinata avec Calluna vulgaris.


Bovista plumbea Pers.

B

Partie sèche d'une prairie.


Cantharellus cibarius Fr.

Bibliographie : Eyssartier & Buyck 2000

B, E1

sous Pinus uncinata.

Macroscopie : silhouette charnue, entièrement jaune (piléipellis ni pruineux ni écailleux), pas de roussissement.


Cantharellus lutescens (Pers.) Fr.

B, E2

Sur bois pourri de Pinus uncinata enfoui dans le sol.


Cantharellus pallens Pilát (= C. subpruinosus Eyssartier Buyck)

E2


Cheilymenia aurantiacorubra Thind & Kaushal

Bibliographie : Cacialli & al. 1995, Moravec 2005.

F2 (SGP 07 06 31), F3 (SGP 07 06 33), F4, G (SGP 07 06 35),

Sur vieux crottins imbus d'eau. 27/06/2007.

Macroscopie : photos disponibles. Ascomes 2-4 mm, scutellinoïdes, orangé-rougeâtres à l'intérieur comme à l'extérieur, couvert de courts poils incolores bien visibles à la loupe surtout chez les jeunes.

Microscopie : spores hyalines, lisses dans le bleu coton lactophénol, non guttulées, 18,5-22 x 10,5-12,5 µm. Asques aporhinques, 154-227 x 16-20,5 µm, négatif au Melzel. Paraphyses à sommet clavé et droit x 12,5 µm, à pigment orange. Poils de la marge hyalins, cloisonnés, à paroi d'environ 1,5 µm, à sommet aigu, 125-130 x 14,5-15 (vers la base). Excipulum à une seule couche (textura globulosa). Poils du subiculum très long, par exemple 104-208 (et beaucoup plus) x 10-14 µm, hyalins, cloisonnées, à paroi assez mince (environ 1µ).

Commentaires : Cette espèce a, dans la zone d'étude, son optimum dans les milieux humides patûrés car elle vient sur les vieux crottins ou vieilles bouses (année précédente) détrempées. Par exemple, le 27/06/2007, nous ne l'avons vu que sur les crottins ou bouses trempant dans la boue ou tombées sur les mousses hygrophiles. Aucune autre récolte en pelouse sèche ce jour-là.


Cheilymenia granulata (Bull.) J. Moravec (= Coprobia gr.)

Bibliographie : Cacciali & al. 2005, Moravec 2005.

C (SGP 07 08 17), F4

Sur crotte de sanglier maintenue humide par les sphaignes.

Macroscopie : photos disponibles. Ascomes 2-3 mm, épais, d'abord en coupe hémisphèrique puis étalés, jaune orangé, non poilu mais granuleux à l'extérieur.

Microscopie : spores elliptiques, lisses, 14-15 x 6-6,5 µm (mesurées dans les asques), asques pleurorhinques, operculées, non amyloïdes, 177-186 µm. Paraphyses septées, normalement non ramifiées, à sommet nettement renflé (8-15 µm). Chair à textura globulosa. Excipullum ectale avec de grandes cellules clavées ou cylindriques, à paroi mince, dépassant nettement la dernière couche de cellules globuleuses, 240-300 x 52-70 µm. Vers la base de l'ascome, poils cylindriques à parois épaisse, arrondis au sommet, de 400 µm de long pour les plus petits.

Commentaires : sur le terrain, elle peut être confondue avec Ch. aurantiacorubra. Cette dernière possèdes vers la marge des poils nettement plus courts (100-250 µm) et atténués au sommet, et des spores plus grandes.


Chlorophyllum rhacodes (Vitt.) Vellinga (= Macrolepiota rhacodes (Vitt.) Sing.)

E1


Chroogomphus rutilus (Sch.) O. K. Miller

B, E1, F5

Sous Pinus uncinata.


Clavulina rugosa (Bull.) Schröt.

B (SGP 07 08 20)

Bord d'un ruisseau sur Aulacomnium palustre.

Commentaires : Les basidiomes cylindriques et allongés (voir photo) peuvent être confondus avec Clavaria vermicularis. Mais les hyphes bouclées et les spores subglobuleuses (8,5-10 x 7,5-8,5 µm) avec une grosse guttule permettent d'éviter la confusion.


Clitocybe acicola Singer (= Cl. obsoleta ss. Bon 1997)

E1


Clitocybe odora var. alba Lange

Bibliographie : Bon 1997.

E1

sous Abies alba parmi les mousses hygrophiles et les hépatiques.


Clitopilus prunulus (Scop.) Kumm.

B

sous Abies alba et Pinus uncinata en mélange.


Collybia aquosa (Bull.) Kummer

B, E1

Sous Pinus uncinata, sol marécageux.


Collybia butyracea (Bull.) Kummer

E1


Collybia cirrhata (Schum.) Kummer

B

Parmi les mousses hygrophiles (pas de champignons pourrissants de visibles).

Pas de sclérotes.


Collybia cookei (Bres.) Arnold

E1

Sur le sol détrempé parmi les mousses hygrophiles.

Commentaires : reconnaissable à son sclérote ocre jaune pâle.


Collybia fodiens (Kalch.) Konr. & Maubl. [= Rhodocollybia fodiens (Kalch.) Antonín & Noord.)]

Bibliographie : Antonín & Noordeloos 1997, Bon 1999.

C (SGP 08 09 15)

Dans l'humus de Pinus uncinata (avec du bois très décomposé) mêlé à de la sphaigne morte.

Macroscopie : photos disponibles. Silhouette tricholomoïde à chapeau bombé au centre de 5,5-10 cm, ocre rosé assez soutenu au centre et marge plus pâle. ames jaune pâle, échancrées, larges et espacées. Stipe 6-9 x 1-1,8 cm, rigide et élastique, radicant, finement côtelé, blanc ou lavé de jaune. Chair blanche,lentement amarescente. Odeur non remarquable. Réaction au sulfate de fer nulle.

Microscopie : spores lisses, elliptiques, 7-7,5 x 4-4,5 µm, Q = 1,55-1,75. Nombreuses cheilocystides cylindriques ou légérement clavées, tortueuses et plus ou moins noduleuses. Boucles présentes.

Commentaires : espèce bien caractérisée par son chapeau à couleur nettement plus soutenue au centre qu'au bord, à l'absence de macules sur toutes ses parties, à ses spores étroitement elliptiques. Contrairement à l'observation de Bon (1999) mais en plein accord avec Antonín & Noordeloos (1997), l'arête des lames est stérile par la présences de très nombreuses cheilocystides.


Collybia maculata (A. & S.) Sing.

Bibliographie : Antonín & Noordeloos 1997, Bon 1999.

B (SGP 08 09 21)

Sur bois pourri de Pinus uncinata en parti enfoui dans le sol, 08/09/2008

Macroscopie : photo disponible. Silhouette tricholomoïde à chapeau de 5,5-8 cm de diamètre. Arête des lames finement serrulée. Réaction au sulfate de fer nulle.

Microscopie : spores lisses, de globuleuses à largement elliptiques, 6-6,,5 x 4-5 µm, Q = 1,2-1,5. Boucles présentes.


Conocybe pubescens (Gillet) Kühner

Bibliographie : Arnolds 2005, Bon 1992, Watling 1982.

D2 (SGP 07 07 03), F5

sur crottin de cheval.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau parabolique, 2,3-2,8 cm à la base, ocre orangé puis ocre pâle une fois déshydraté, stipe 13,5-14 x 0,2 cm, concolore mais plus pâle, entièrement pubescent, à base bulbilleuse. Lames ascendantes, adnées, ocre rouillé lavé d'orangé à maturité. Saveur herbacée, non farineuse.

Microscopie : spores lisses, elliptiques, avec un pore axial de 2-2,5 µm, 14-17 x 7,5-9,5 µm. Basides tétrasporiques d'environ 13-15 x 7-7,5 µm. Cheilocystides lécythiformes, 20,5-23,5 x 6,5-11,5 x 3-4,5 µm. Pleurocystides identiques aux cheilocystides. Caulocystides de type « Mixtae » : des lécithiformes mêlées à des cellules clavées ou utriformes et à des poils filiformes très allongés. Boucles présentes.

Commentaires : il se différencie des autres Conocybe coprophiles par ses caulocystides, à la fois lécithiformes et clavées ou utriformes mêlées à de longs poils, et par ses grandes spores dépassant 14 µm de long.


Coprinus callinus M. Lange & A. H. Smith (= Coprinellus calinus (M. Lange & A. H. Smith) Vilgalys & al.)

Bibliographie : Lanconelli 2003, Uljé 2005, Uljé & Bas 1991.

E1 (SGP 07 06 41)

sur mousses détrempées.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 1cm, d'abord ovoïde et plissé à la marge, brun poudré d'ocre par les poils , stipe large de 1,5 mm, hyalins, entièrement poudré de blanc.

Microscopie : spores elliptiques avec un pore latéral (très décentré), 11,5-15,5 x 6-7 x 6,5-7,5 µm. Basides tétrasporiques, 28-38 x 10,2-12 µm. Arête des lames couverte de cellules (cheilocystides) sphéropédonculées ou clavées, 42-50 x 29-46 µm, avec quelques rares poils lagéniformes de 48-101 x 22-46 µm. Pas de Pleurocystides. Piléipellis constitué de sphérocytes (17,5-31 µm) ou de cellules elliptiques granuleuses (mais les granules disparaissent dans Hcl 5 %), sans coloration particulière dans KOH 5%, desquelles sortent de grands poils lagéniformes à base bulbeuse et à col régulièrement aminci, y compris au sommet. Caulocystides lagéniformes à paroi un peu épaisse, 84-119 x 25-30 µm.

Commentaires : il se distingue des autres Setulosi par ses basides tétrasporiques, ses spores elliptiques à pore très excentré, l'absence de pleurocystides et ses cheilocystides de globuleuses à clavées. L'habitat classique pour cette espèce est le sol avec des débris végétaux. Lanconelli (2003) rajoute « terrain humide ». Espèce peu commune dans le sud de l'Europe.


Coprinus cordisporus Gibbson

Bibliographie : Cacialli & al. 1995, Uljé 2005, Uljé & Noordeloos 1993.

D2 (SGP 07 07 14), F2 (SGP 07 07 12), F3, F5

Sur vieux crottins détrempés ou crottin plus récents.

Macroscopie : Chapeau 3-10 mm de haut sur 2-8 mm de large encore fermé, avec un voile d'abord blanc puis ocre jaune sur fond blanchâtre ou grisâtre. Stipe 5-11 x 0,5 mm, hyalin, lisse vers le haut, laineux-flocconeux en dessous et strigueux plus bas.

Microscopie : Spores lisses, cordiformes (lenticulaires) avec un pore de 1-2 µm, 7,5-9 (9,5) x 7-8,5 x 4,5-5,5 µm. Basides tétrasporiques entourées de 4 pseupoparaphyses. Voile composé de sphérocytes plus ou moins incrustées, 17-24 µm, et de cellules rectangulaires ou elliptiques aussi incrustées. Ces incrustations disparaissent dans Hcl 5%. Cheilocystides de globuleuses à clavées (32-40 x 25-29 µm), parfois subcylindriques, rarement lagéniformes. Pleurocystides de subglobuleuses à utriformes. Caulocystides lagéniformes à sommet élargi ou subcapité, 23-34 x 6,5-9 µm.

Commentaires : Selon la conception de Uljé (2005), C. patouillardii n'est pas coprophile et n'a pas de cheilocystides lagéniformes. Coprinus ephemeroides possède un anneau et n'a pas non plus de cheilocystides lagéniformes, Coprinus cardiasporus a des spores beaucoup plus triangulaires.


Coprinus niveus (Pers.) Fr.

D2 (SGP 07 08 27), F4, G

Sur crottin de cheval ; sur bouses.


Coprinus plagioporus Romagnesi

Bibliographie : Kühner & Romagnesi 1953, Lanconelli & Lanzoni 1988, Uljé 2005

E1 (SGP 07 08 13)

Au sol parmi les Aulacomnium palustre.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 1,4 cm de large sur 1,3 cm de haut, fauve lavé de rougeâtre, recouvert sous la loupe de sétules plus claires, souvent regroupées en méchules. Stipe 6 x 0,2 cm, blanc et finement velouté sous la loupe.

Microscopie : spores lisses, elliptiques, avec un pore excentré d'environ de 2 µm, 12-15 x 6-7 µm. Basides tétrasporiques. Cheilocystides sphéropédonculées, 28-32 µm de large. Pleurocystides non observées. Piléocystides 90-110 x 10,5-24 x 9-13 µm, lagéniformes à sommet élargi (subcapitées). Pas de sclérocystides dans le piléipellis. Caulocystides lagéniformes à sommet aminci ou arrondi, non élargi, 79-150 x 23-32 x 7-11 µm. Boucles absentes dans le stipe.

Commentaires : notre récolte diffère un peu des descriptions par ses caulocystides à sommet non élargi. Uljé (2005) note que, parfois, les piléocystides et les caulocystides sont parfois à peine élargies au sommet.


Cortinarius caperatus (Pers.) Fr. (= Rozites c.)

B

Sur une butte de sphaignes sous Pinus uncinata.


Cortinarius croceus (Schaeff.) Gray

Bibliographie : Brandrud & al. 1992, Marchand 1982 (sub nom. D. cinnamomeolutea)

B (SGP 07 08 19), E2 (SGP 07 08 08)

Parmis les sphaignes avec Pinus uncinata ; sphaignes sous Pinus sylvestris ; sous Pinus uncinata parmi les Aulacomnium et les sphaignes.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 3,6-4,3 cm, d'abord brun jaune puis brun rougeâtre à partir du centre, feutré, finement squamuleux par endroit. Lames de jaunes à jaune moutarde. Stipe 7-7,5 x 0,4 cm, jaune avec un léger voile jaune ou avec des fibrilles brun violacé vers la base.

Microscopie : spores amygdaliformes, moyennement verruqueuses, 6,5-8,8 x 4-5,6 µm.

Commentaires : parmi les espèces proches venant sous pins, il se reconnaît à ses lames jaunes (sans olivâtre), l'absence de voile manifeste rouge ou orangé et ses petites spores. Le stipe peut être voilé de façon plus ou moins manifestes de brun olivâtre ou brun porphyre.


Cortinarius glaucopus (Schaeff.) Fr.

E2

Sous Pinus uncinata et Fagus sylvatica.


Cortinarius malicorius Fr.

E2


Cortinarius percomium Henry ex Bidaud & Reumaux

E2


Cortinarius semisanguineus (Fr.) Gillet

E1, E2

Sous Pinus uncinata.


Cortinarius subobtusobrunneus Bidaud

Bibliographie : Bidaud & al. 2004., pl. 476, fiche 664.

E1 (SGP 07 09 04), E2 (SGP 07 09 03 ; SGP 08 09 38)

Parmi les sphaignes sous Pinus uncinata et Picea abies. Sous Pinus uncinata avec fougères et myrtilles. Sous Pinus uncinata sur un épais tapis de mousses hygrophiles.

Macroscopie : Chapeau 1,3-2,7 cm, à fort mamelon souvent obtus mais parfois conique, de brun roux à brun rouge sombre, fibrilleux ou velouté (tomenteux sous la loupe), marge avec des fibrilles plus claires. Lames espacées, ocre pâle puis ocre rouillé. Stipe 3-8 x 0,25-0,6 cm, cylindrique ou large et au peu aplati, nettement atténué à la base en terrain sec, à base arrondie ou même à peine bulbeuse dans les mousses ou les sphaignes, creux, à fibrilles blanchâtres sur fond ocre roussâtre ou brun rosé. Chair d'abord blanchâtre puis roussâtre safranée, à saveur douce, à odeur de cèdre (bois de crayon) uniquement perceptible à la coupe ou au froissement. NaOH 10 % : noirâtre sur le stipe et le chapeau.

Microscopie : Spores elliptiques, rarement un peu étirées au sommet, 7,5-11 x 5-6,5 µm à verrues de moyennes à finement verruqueuses.

Commentaires : André Bidaud, à qui nous avons montré nos photos et nos notes, a confirmé la détermination de nos récoltes. Nous trouvons cette espèce aussi bien poussant dans les sphaignes que dans l'humus sec, toujours sous Pinus uncinata. La taille des spores et leur ornementation et plus variable que dans la description originale. Dans les sphaignes, la base du stipe n'est pas atténuée mais cylindrique ou bulbilleuse.


Cortinarius tubarius Amm. & A. H. Smith (= C. sphagneti, C. sphagnogena inv.)

Bibliographie : Marchand 1982, Moser 1980, Tartarat 1988

B (SGP 07 08 21)

Sur butte de sphaignes (du groupe rubra) et Sphagnum squarrosum sous Pinus uncinata.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau d'abord jaune olivâtre vite envahi de brun châtain à partir du centre, non voilé, feutré. Lames olivâtres. Stipe gris olivâtre puis brun rougeâtre sur fond olivâtre sans voile remarquable.

Microscopie : Spores d'elliptiques à amygdaliformes, de finement verruqueuses à moyennement verruqueuses, 7,5-9,5 x 4,7-5 µm.

Commentaires : diffère de C. chrysolithus (= C. palustris), qui partage le même habitat, par l'absence de voile de jaune olivâtre à brun rougeâtre sur le stipe et sur le chapeau et les couleurs dans l'ensemble un peu plus chaude, moins olivâtre.


Crocicreas cyathoidea (Bull.) Carpenter (= Cyathicula c.)

Bibliographie : Breitenbach & Kranzlin 1981, Boudier 1904-1910, Dennis 1978.

E1

Sur la partie basse des tiges mortes d'angélique en place.


Cudoniella clavus (Alb. & Schw.) Dennis

Bibliographie : Breitenbach & Kranzlin 1981, Dennis 1978, Medardi 2006.

B (SGP 07 06 24), D2

Sur débris végétaux immergés dans l'eau.

Macroscopie : photo disponible. Ascomes composés d'une tête convexe, 2,5-5 mm, d'abord blanchâtre vite brun pâle ensuite lavé de lilacin dessus et hyalin puis lavé de lilacin dessous, confluente avec un stipe cylindrique plus ou moins long suivant la profondeur d'immersion du support, jusqu'à 3,8 x 0,15 cm, hyalin.

Microscopie : spores hyalines, étroitement elliptiques, non cloisonnées, 11,5 x 3,5 (4) µm. Asques trétrasporiques, non amyloïdes, 79-84 x 9-10,5 µm. Paraphyses filiformes, parfois forchues, septées.

Commentaires : pousse souvent « les pieds dans l'eau » contrairement à Cudoniella acicularis qui possède des spores plus grandes.


Cuphophyllus lacmus (Schum.) Bon

Bibliographie : Boertman 1995, Breitenbach & Kränklin 1991, Candusso 1997

B (SGP 07 08 18)

Prairie humide (cariceaie) avec Aulacomnium palustre.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 1,7 cm, peu charnu, étalé avec un petit mamelon et la marge irrégulièrement relevé, viscidule, non strié, gris lavé de lilacin plus soutenu au centre. Lames nettement décurrentes, espacées, interveinées dans les sinus, blanchâtres (lavées de grisâtre). Stipe 3,5 x 0,2 cm, sec, concolore mais plus pâle. Odeur nulle.

Microscopie : Spores ovoïdes ou largement elliptiques, 6,5-7,5 x 5,5-6 mµ. Basides tétrasporiques. Piléipellis en simple cutis.

Commentaires : C. flavipes (Britz.) Bon a le stipe jaune à la base, C. cinerellus (Kühner) Bon n'a pas de ton lilas ou violacé et les stries radiales du chapeau sont contrastées en vieillissant.


Cuphophyllus russocoriaceus (Berk. & Mill.) Bon

E2

Prairie détrempée.


Cystoderma jasonis (Cooke & Massee) Harmaja

E2


Dacryobolus kartenii (Bres.) Oberw. ex Parmasto

E2


Entoloma cuspidiferum (Kühner & Romagnesi) Noordeloos

Bibliographie : Cheype 2005, Kühner & Romagnesi 1953, Noordeloos 1992.

F5 (SGP 07 08 39)

Sur une butte de sphaignes.

Macroscopie : photo disponible. chapeau conique strié jusqu'à mi-rayon, large de 1,6-1,8 cm, glabre, soyeux en séchant, brun gris. Lames ascendantes, presque libres, lavées de brun. Stipe élancé, 3,6 x 0,1 cm, fragile et fissile, lisse mais pruineux sous les lames, d'un brun plus pur et plus pâle que celui du chapeau.Odeur insignifiante, saveur raphanoïde.

Microscopie : Spores 10-13 x 8,5-11 µm, 4-7 angles. Basides bouclées, toutes bisporiques, 41-43 x 11,5-14 µm. Cheilocystides non vues. Caulocystides nombreuses mais uniquement sous les lames, longuement cylindriques et capitées (petite tête sphérique). Boucles présentes et nombreuses dans les lames, raréfiées ailleurs.

Commentaires : très caractérisé par l'habitat, le chapeau nettement conique, ne s'étalant pas, l'odeur de farines, et le stipe pruineux au sommet par des caulocystides capitées (cylindriques à sommet sphérique) et les basides bisporiques. Dans le même habitat, il pourrait être confondu avec E. favrei Noord., qui possède aussi des caulocystides très semblables, mais celui-ci a des basides tétrasporiques, le chapeau s'étale rapidement et l'odeur n'est pas farineuse.


Entoloma lividocyanulum Noord.

Bibliographie : Ludwig 2007 a et b, Noordeloos 1987, Noordeloos 1992, Vesterholt 2002..

E2 (SGP 08 09 36), G (SGP 08 09 02)

Parmi l'herbe. Parmi l'herbe et les mousses hygrophiles près de Salix sp. et Pinus uncinata.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 1,6-2,4 cm, convexe puis plan-convexe et ombiliqué, strié jusqu'au disque, brun jaune pâle. Le revêtement est parfois diffracté en petites écailles sans relief. Lames de échancrées à, surtout, adnées, d'abord blanches, arête entière concolore. Stipe 2,5-5 x 0,1-0,2 cm, lisse, bleu pâle avec la base encore plus pâle ou blanchâtre. Odeur faible, herbacée.

Microscopie : Spores (7) 8-10,5 (11) x 5,5-7 (7,5) µm, 5 à 7 angles. Basides térasporiques, non bouclées. Cheilocystides et boucles absentes. Pigment brun intracellulaire.

Commentaires : Comme le remarque l'auteur de l'espèce (Noordeloos, 1987), la détermination est facilité par ses couleurs pâles, le chapeau très strié et ses lames de adnées à subdécurrentes que complètent ses petites spores et l'absence de cheilocystides et de boucles. Il vient aussi bien en terrain granitique, comme ici, qu'en terrain calcaire.


Entoloma mougeotii var. fuscomarginatum Noordeloos

Bibliographie : Noordeloos 1987, Noordeloos 1992.

D2 (SGP 07 08 25), E2 (SGP 07 08 07)

Parmi les mousses hygrophiles et les herbes près d'un jeune Pinus uncinata ; parmi les sphaignes d'une prairie inondée à une quinzaine de mètre de Pinus uncinata.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 3-3,6 cm, légèrement concave, ombiliqué au centre, finement squamuleux au centre, fibrilleux ailleurs, gris bleu. Lames blanches au début à arête soulignée de brun. Stipe 3-6,5 x 0,3-0,35 cm, gris bleu, fibrilleux, base envahi par le mycélium blanc. Chair blanchâtre, sans odeur particulière.

Microscopie : Arête des lames stérile par une épaisse couche d'hyphe d'où se redresse de dense agrégats d'hyphes avec un pigment intracellulaire brun (articles terminaux cylindracés plus ou moins flexueux, sublageniforme ou un peu ventrus, 23,5-45 x 8,8-10,2 µm). Spores 7,5-11,5 (13) x 6-7,5 (8) µm, Q = 1,2-1,7 (2), souvent très allongées, de anguleuses à noduleuses, parfois concave entre 2 angles (5 à 8 angles).

Commentaires : diffère du type par l'arête des lames plus ou moins soulignée de brun.


Entoloma testaceum (Bres.) Noord.

C

En limite de tourbières, sous Pinus uncinata.


Exobasidium rhododendri (Fuckel) Cramer

B, C, E1

Sur Rhododendron ferrugineum L.


Galerina caricicola ad int. Cheype & Poumarat

Bibliographie : Cheype & Poumarat 2009.

G (SGP 07 08 30)

sol tourbeux nu (tourbe de carex) avec Carex rostrata et C. vesicaria et, parfois, mousses.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 1,2-2,1 cm, d'abord semi-globuleux puis convexe, rarement un peu déprimé au centre ou, au contraire, avec un petit mamelon, sec, légèrement hygrophane, marge non striée, appendiculée par des fibrilles blanches du voile partiel au début, d'abord entièrement ocre miel avec, parfois, le centre à peine plus foncé, ocre roux puis ocre brun terne. Lames adnées, très espacées, d'abord blanches puis brunes avec l'arête plus pâle. Stipe 1,7-3,7 x 0,15-0,3 cm, le voile partiel laisse une nette zone fibrilleuse assez large et blanche, assez persistante, en dessous voilé de fibrilles blanches, blanchâtre chez les très jeunes mais très vite concolore au chapeau ou plus brun sale mais non particulièrement brunissant à partir de la base. Chair colorée comme l'extérieur du stipe. Odeur et saveur non notées.

Microscopie : Spores brun jaune sous le micro, lisses, à paroi épaisse de 0,5-0,8 µm, avec un petit pore très discret, à peine visible et même non visible chez certaines spores, non dextrinoides, d'elliptiques ou subamygdaliformes à subfusiformes et même franchement et longuement fusiformes pour les spores issues de basides de uni- à tri-sporiques, 10-13,5 x 6-7 (8) µm (Q = 1,54-1,92) pour les spores issues de basides tétrasporiques, 14-19,5 x 5-6,5 (7) µm (Q = 2,0-3,6) pour les autres. Basides bouclées, de 1 à 4 stérigmates (les stérigmates des basides de uni à tri-sporiques sont très souvent anormalement longs par rapport à ceux des basides tétrasporiques. Arête des lames entièrement stérile par des cheilocystides soit subcylindriques très allongées et à sommet effilé, arrondi ou, plus rarement lancéolé, soit de fusi-lagéniformes à lagéniformes, de toutes tailles, à sommet d'arrondi à légèrement effilé, 29-50 x 5-9 µm. Pas de chrysocystides.

Sur le revêtement du stipe, les hyphes du voile sont terminées par des cellules de cylindriques à légèrement clavées, 11-41 x 4,5-6 µm, les caulocystides sont absentes. Suprapellis mince, constitué d'hyphes couchées, bouclées, de 4 à 10 µm de diamètre, mediopellis à hyphes plus larges, jusqu'à 26 µm, parfois à article subfusiformes. Pigment brun grossièrement incrustant même sur les hyphes profondes. Boucles nombreuses dans tous les tissus.

Commentaires : le port assez robuste, le chapeau clair et non strié, les lames larges et écartées,le stipe voilé, les grandes spores claires, lisses, non dextrinoïdes et faiblement porées, les cheilocystides non capitées, l'absence de pleurocystides et les boucles nombreuses dans tous les tissus, tels sont les caractères essentiels de ce taxon décrit ad interim dans le bulletin n° 35 de la FAMM (Cheype & Poumarat, 2009) pour attirer l'attention sur lui, en espérant le retrouver dans un autre lieu et le valider.

Il semble dans une position intermédiaire entre les genre Galerina et Phaeogalera. Pour une discussion complète voir Cheype & Poumarat (2009).


Galerina hybrida Kühner

Bibliographie : Bouteville & Moreau 2005

F4 (SGP 07 08 35)

Parmi les sphaignes du tremblant avec Meyanthes trifolia et Carex vesicaria.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau conique à marge infractée et légèrement striée, 0,8-1,8 cm de large sur 0,5-1,2 cm de haut, lisse et brillant, fauve orangé. Lames ocres, adnées, assez écartées. Stipe 4-5,5 x 0,2-0,3 cm, brun ocre, poudré sous le sommet, fibrilleux en dessous, sans trace de voile. Odeur et saveur insignifiantes.

Microscopie : Spores verruqueuses, non calyptrées, amygdaliformes à sommet parfois étiré, 8,5-12 x 4,5-6,5 µm. Basides tétrasporiques, bouclées. Cheilocystides lagéniformes nettement capitées, parfois fourchues, tête brusquement renflé en sphère parfaite de 4-8 µm de large, col en continuité avec le corp, souvent aminci au sommet.

Commentaires : en très bonne adéquation avec la description de Bouteville & Moreau (2005) et celle de la description de Favre in Kühner (1935,) sub nom. G. tibiiccystis. Espèce typiquement sphagnicole.

Galerina jaapii A. H. Smith & Singer (= G. mycenoides ss. Kühner 1935)

Bibliographie : Bon 1982, de Haan & Walleyn 2006, Kühner 1935

D2 (SGP 07 08 26), F2, F4, G

Sol vaseux avec herbe et carex. Sol vaseux avec carex. Parmi les Aulacomnium palustre.

Macroscopie : Chapeau 0,7-1,5 cm, de convexe-campanulé à convexe, fortement strié, brun rougeâtre. Lames ocres, largement adnées et légèrement décurrentes. Stipe 2,8-4,5 x 0,1-0,13 cm, brun rouge, plus clair en haut, lisse à part une zone annulaire fibrilleuse et apprimée formé par le voile partiel qui peut aussi formé de fines dents à la marge du chapeau et être alors absent du stipe. Saveur farineuse, douce.

Microscopie : basides bisporiques, boucles abondantes dans tous les tissus, spores finement verruqueuses, à plage supra hilaire lisse et nettement délimitée, non calyptrées, 10,5-13 x 6,5-7 µm, cheilocystides de lagéniformes à sommet étroit ou, plus généralement subcapité, parfois même capité et large (cheilocystides lécithyformes), 40-48 x 10,5-15,5 (ventre) x 4,5-10,5 (sommet). Pleurocystides absentes.

Commentaires : caractérisée par sa silhouette normalement élancée, son chapeau très strié et brun rouge, son stipe lisse avec une zone annulaire apprimée formée par le voile partiel. Au microscope les cheilocystides et les basides bisporiques sont des éléments importants de reconnaissance.


Galerina paludosa (Fr.) Kühner

Bibliographie : Bon 1992, de Hann & Walleyn 2002, Kühner 1935, Roux 2006.

C, D1 (SGP 07 06 37)

Sur une butte de sphaignes.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 1,5-3 cm, convexe avec un petit mamelon étroit, assez longuement mais peu remarquablement strié par transparence, brun rougeâtre. Stipe 5,8-7,5 x 0,15-0,35 cm, de brun jaune à brun rougeâtre, orné de bracelets blancs du voile au dessous d'une zone annulaire. Odeur et, surtout, saveur farineuse.

Microscopie : spores en majorité de limoniformes à amygdaliformes, avec un petit rétrécissement de la paroi au sommet qui est ogival, lisses ou, pour un petit nombre seulement, sublisses, non calytrées dans KOH 5%. Basides tétrasporiques, bouclées, environ 22 x 8 µm. Boucles abondantes dans la trame des lames. Cheilocystides lagéniformes souvent avec un fort élargissement au sommet mais sans col, souvent coudées à la base, 23-32 x 6-9 x 4,5-9 µm. Pleurocystides non observées.

Commentaires : espèce très caractérisée par son habitat parmi les bryophytes hydrophiles (surtout sphaignes), par son chapeau à petit mamelon conique et son stipe abondamment pourvu de chinures blanches (voile) limitées vers le sommet par une zone annulaire.


Galerina perplexa A. H. Smith (= G. bresadolana Bon)

Bibliographie : Courtecuisse 1993, de Haan & Wallen 2006, Hausknecht & Krisai-Greilhuber 1997, Smith & Singer 1964.

F1 (SGP 07 08 37)

Parmi les sphaignes et d'autres mousses hygrophiles.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau conique, 0,7-0,8 cm de large, longuement strié, brun chaud puis brun jaune en séchant. Lames espacées, ascendantes et échancrées. Stipe 2,8-3,5 x 0,1-0,15 cm, concolore mais plus pâle vers le haut, entièrement pruineux. Voile non observé. Odeur non perceptible, saveur douce, un peu herbacée (ou subfarineuse ?).

Microscopie : spores sublisses, amygdaliformes mais parfois sublimoniformes, 8,3-9,3 x 5-5,6. Basides tétrasporiques, bouclées. Cheilocystides lagéniformes, 46-55 de long. Pleurocystides lagéniformes ou subfusiformes, très dispersées. Piléocystides nombreuses, de cylindriques (souvent coudées vers la base) à lagéniformes, 44-86 x 6-16 µm. Boucles abondantes.

Commentaires : parmi les espèces de la section Galerina, elle est caractérisée par son stipe entièrement pruineux, ses basides tétrasporiques et la présence de nombreuses piléocystides.


Galerina pseudomniophila Kühner

Bibliographie : Bon 1992, de Han & Walleyn 2002.

F3 (SGP 08 09 34)

Parmi les mousses hygrophiles (Aulacomnium, ...) au bord d'une source.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 0,9-1,1 cm, convexe puis bassement convexe avec un discret mamelon émoussé, strié jusqu'au tiers du rayon, d'abord brun puis ocre jaune en séchant. La marginelle est soulignée par un discret voile blanc. Lames écartées, largement adnées, ocre clair. Stipe 2-3 x 0,1-0,15 cm, poudré sous les lames et juste après habillé sur 1 cm environ par un voile blanc fibrilleux dense ou déchiré en méchules fibrilleuses, lisse dans toute la partie basse. D'abord plus pâle que le chapeau, il présente à peu près la même teinte que le chapeau en séchant, la base ne brunissant pas. Faible saveur farineuse.

Microscopie : Spores lisses, non calyptrées, jaune pâle, fortement dextrinoïdes, amygdaliformes avec le sommet légèrement ogival, 9-13 (13,5) x 6-7,5 (8) µm, Q = 1,46-1,92, Qm = 1,65. Basides tétrasporiques, rarement bisporiques, bouclées, 30-42 x 8-9 µm. Cheilocystides 32-59 x 7-9 x 3,5-6 µm, de subcylindriques à lagéniformes, rarement subutriformes, à sommet du col assez souvent modérément clavé. Pleurocystides absentes. Caulocystides 35-65 x 8-11,5 x 4-7 µm, très nombreuses vers le sommet du stipe, absentes plus bas, de forme très variable, de subcylindriques à presque lagéniformes ou fusi-lagéniformes, souvent tordues ou à col flexueux. Piléocystides absentes. Boucles nombreuses dans tous les tissus.

Commentaires : très proche de Galerina mniophila (Lasch) Kühner qui possède des cheilocystides à col en moyenne plus long et rarement un peu clavé.


Galerina rubiginosa (Pers.) Kühner

Bibliographie : Bon 1992, de Haan & Walleyn 2006, Kühner 1935, Smith & Singer 1964

D2 (SGP 07 07 01)

Parmi les sphaignes d'une butte.

Macroscopie : photos disponibles. stipe poudré sur le tiers supérieur. Saveur non farineuse, amarescente.

Microscopie : spores limoniformes plus ou moins étirées, non porées, nettement verruqueuses, 10,5-13 x 6,5-8,4 µm. Basides bisporiques (pas de tétrasporiques), 26-29 x 8-10,2 µm. Cheilocystides très nombreuses (marge stérile), fusoïdes-lagéniformes ou lagéniformes avec un long col arrondi ou aminci au sommet, 41-58,5 x 9-16 x 4,5-5 µm. Pleurocystides rares, identiques aux cheilocystides. Caulocystides par bouquet, lagéniformes à long col et sommet effilé, 42-55 x 10,5-15 x 3-4,5 µm. Cuticule non gélifiée, simple cutis constitué d'hyphes de 3,5-9,5 (13), pigment finement incrustant. Pas de piléocystides. Boucles présentes dans tous les tissus.

Commentaires : Diffère de G. vittaeformis, dont elle pourrait être seulement une variété, par ses basides bisporiques, de G. atkinsoniana par l'absence ou la quasi absence de pileocystides. Enfin, G. caulocystidiata a des basides tétrasporiques et les pleurocystides sont absentes.


Galerina vittaeformis (Fr.) Singer

Bibliographie : Bon 1992, de Haan & Walleyn 2006.

B, E2, F4 (SGP 07 08 38)

Parmi les sphaignes ; parmi les mousses hygrophiles et les prêles mêlées ou non aux hépatiques.

Commentaire : basides tétrasporiques, pleurocystides présentes, piléocystides absentes.


Geoglossum sphagnophilum Ehrenb. (= G. glabrum Pers. p. p.)

Bibliographie : Ohenoja 1995, Ohenoja 2000, Priou 1992.

F5 (SGP 08 09 23)

Sur un tremblant parmi les sphaignes et autres mousses hygrophiles.

Macroscopie : photos disponibles. Ascomes 3,5-4,5 cm de haut dont 1 cm environ pour la « tête », entièrement noirs, nus, non visqueux.

Microscopie : Spores à 7 cloisons, non guttulées, gris brun foncé même dans les asques, 59-66 x 7-7,5 µm. Asques à 8 spores, d'environ 140-200 x 24,5-26,5 µm. Paraphyses à articles courts, moniliformes au sommet, les 3 à 5 cellules sommitales étant globuleuses sur la plupart des paraphyses.

Commentaires : très proche de G. cookeianum Nannf., espèce des pelouses sèches, dont il se sépare par la formes et la taille des cellules, surtout terminales, des paraphyses et des spores à peine plus claires (toujours ?).


Gomphidius roseus (Fr.) Fr.

F4 (SGP 08 09 26)

Sous Pinus uncinata en compagnie de Suillus bovinus.


Gyromitra infula (Schaeff.) Quélet

B

Sous Pinus uncinata et Abies alba avec sphaignes.


Hebeloma hygrophila ad int. Poumarat & Corriol.

(= Hebeloma remyi Bruchet ex Quadraccia ss. Bruchet non Quadraccia)

Bibliographie : Bon 2002, Bruchet 1970, Poumarat & Corriol 2009, Vesterholt 2005.

E1 (SGP 07 09 09), E2 (SGP 07 09 02 ; SGP 08 09 35 ; SGP 08 09 65)

Sous Salix aurita et Salix arbuscula. parmi l'herbe et les mousses hygrophiles dont Mnium sp. Sous Salix sp. et pinus uncinata parmi les mousses hygrophiles.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau convexe ou un peu mamelonné, (0,5) 1-2,5 (3) cm, viscidule mais vite sec, de brun rouge à brun chamois au centre, plus clair vers la marge par la présence d'abondantes fibrilles blanches fugaces sauf à la marginelle. Lames pâles puis brun terne, échancrées, sans pleurs. Stipe 2,8-8 x 0,15-0,35 (0,5) cm, ni radicant ni bulbeux, floconneux uniquement sous le sommet, blanchâtre, le bas brunissant. Présence d'une cortine discrète chez les jeunes, fugace. Odeur raphanoïde, saveur raphanoïde, douce puis amarescente.

Microscopie : Spores amygdaliformes, parfois très ventrues, non calyptrées, sublisses ou rugueuses, brun pâle, à dextrinoïdité moyenne, 9-12,5 x 5,5-7,5 µm. Cheilocystides de subcylindriques à lagéniformes à long col à sommet non élargi et arrondi, 48-82 x 8-11 x 4,5-8 µm. Boucles nombreuses.

Commentaires : ce taxon de la sous-section Amygdalina Vesterholt est caractérisé par son habitat sous les saules dans les tapis de mousses saturés d'eau, à l'étage montagnard en ce qui concerne nos récoltes, par le chapeau à tonalité brun rouge, jamais noirâtre. Il correspondre à H. remyi au sens de Bruchet (1970 : 29-32). Mais comme ce dernier a oublié de désigner un type, Quadraccia (1988) en a désigné un mais, malheureusement, avec des caractéristiques microscopiques ne correspondant pas à celles décrites par Bruchet mais à celles d'un taxon proche de H. mesophaeum (Pers.) Quél. (Vesterholt, 2005 : 54). Notre taxon est proche de H. kuehneri Bruchet qui a cependant un habitat typiquement alpin, est plus petit, a un chapeau vite étalé et des spores moins fortement dextrinoïdes (Bruchet, 1970 : 21-24). Pour une discussion plus complète voir Poumarat & Corriol (2009).


Hebeloma lutense Romagnesi

Bibliographie : Bruchet 1970, Romagnesi 1965, Vesterholt 2005

E1 (SGP 08 09 56)

Sous Salix arbuscula avec Pinus uncinata et Picea abies à proximité.

Macroscopie : photo disponible. Lames avec pleurs laissant des taches brunes. Odeur raphanoïde.

Microscopie : Spores 9,5-11,5 x 5-6 µm, faiblement dextrinoïdes (D2), à périspore parfois partiellement détachée, amygdaloïdes allongées, distinctement verruqueuses. Cheilocystides longuement clavées, parfois ventrues, 39-70 x 7-9 µm.

Commentaires : se différencie de H. crustuliniforme par son chapeau à tonalité jaune mêlé au fauve orangé, son stipe moins méchuleux et ses spores dextrinoïdes. H. velutipes a des spores nettement plus dextrinoïdes et des cheilocystides seulement subclavées.


Hebeloma stenocystis Favre

Bibliographie : Bon 2002 (sub nom. longicaudum), Vesterholt 2005 (sub nom. incarnatulum).

E2 (SGP 08 09 37)

Parmi l'herbe et les mousses hygrophiles à proximité de Pinus uncinata, Fagus sylvatica et Salix sp.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau convexe vite étalé avec, parfois, une large bosse au centre, 4-5,5 cm, lisse, visqueux, presque uniformément ocre ou chamois pâle, des guttules plus ou moins grandes et visibles soulignent la marge. Lames blanchâtres au début, échancrées, avec de petits pleurs opalescens. Stipe 7-8 x 0,8-0,9 x 1,4-1,5 (au bulbe) cm, avec un remarquable bulbe clavé, velouté sur toute sa surface, blanchâtre, ne brunissant pas sauf à la manipulation par détersion de la pubescense. Cortine absente. Odeur et saveur raphanoïdes, saveur douce.

Microscopie : Spores amygdaliformes avec le sommet souvent ogival, non calyptrées, verruqueuses, brun jaune assez soutenu, fortement dextrinoïdes, 9-12 x 5,5-7 µm. Cheilocystides à long col à sommet légèrement clavé, avec parfois un petit ventre au tiers inférieur, 38-52 x 5-6 x 4-9 µm. Boucles nombreuses.

Commentaires : proche de H. velutipes Bruchet mais, contrairement à celui-ci, le chapeau est largement mamelonné, la marge est typiquement guttulée (parfois seulement à la marginelle et visible à la loupe) et le stipe est largement clavé. L'habitat typique de H. stenocystis est parmi les mousses hygrophiles sous conifères (pins ou épicéas).


Hemimycena lactea

Bibliographie : Antonin & Noordeloos 2004.

E1 (SGP 07 08 15)

Pami les mousses hygrophiles, attaché à une écaille de cône de Pinus uncinata.

Commentaires : caractérisé par les lames bien formées, peu serrées, l'absence de pleurocystide et les basides bisporiques.


Heterosphaeria patella (Tode) Greville

Bibliographie : Breitenbach & Kranzlin 1981, Dennis 1978, Medardi 2006.

E1 (SGP 07 07 11)

Sur la partie basse et humide des tiges mortes d'angélique en place.

Macroscopie : voir photos. petits ascomes globuleux percés d'une ouverture circulaire, extérieur noir, intérieur plus clair, 0,5 mm. Nombreux sur la même tige.

Microscopie : spores hyalines, lisses, cylindriques à bouts arrondis, non cloisonnées (pas mûres), 11-14,5 x 3-4 µm. Basides octosporiques, à spores bisériées, environ 65 x 9,5 µm. Insensibles à l'iode à ce stade de maturation.

Commentaires : peut être pris pour un Pyrénomycètes avant que l'ouverture circulaire ne soit bien visible. A rechercher attentivement du fait de la taille minuscule.


Hygrocybe coccinea (Schaeff.) Kummer

E2

prairie détrempée.


Hygrocybe coccineocrenata (Orton) Moser

Bibliographie : Boertmann1995, Bon 1990, Candusso 1997, Moreau 2002, Roux 2006.

E1 (SGP 07 08 14)

Parmi les Aulacomnium palustre et les hépatiques.

Commentaires : typique des milieux humides, il est caractérisé par son chapeau à méchules concolores puis brunissantes ou noircissantes et ses lames fortement décurrentes. Les spores ne sont pas étranglées sauf exceptions. Très proches, H. cantharellus a les méchules concolores immuables et H. turunda un chapeau vite décolorant, orangé à jaune orangé et un habitat non particulièrement hygrophile. Les formes à lames décurrentes de H. helobia ont la trame des lames constituée de grandes cellules très allongées et souvent effilées aux deux extrémités. H. subrangulata qui peut partager le même habitat, a de plus ou moins nombreuses spores étranglées et le brunissement des squames piléiques n'est que le résultat du gel.


Hygrocybe pseudoconica Lange

Bibliographie : Bon 1990.

E1, E2 (SGP 07 08 10)

Parmi les herbes et les mousses hygrophiles.

Commentaires : Certains auteurs synonymisent H. pseudoconica avec H. conica. Pour notre part, nous suivons la conception de Bon qui reconnaît un H. conica, de stature grêle et élancé, à chapeau lisse et brillant d'un H. pseudoconica à stature puissante (voir photo) et à chapeau fibrillo-soyeux, mat quand il est sec.


Hygrocybe rhodophylla Kühner

Bibliographie : Boertmann1995, Bon 1990, Candusso 1997, Moreau 2002.

F1 (SGP 08 09 A5), F4 (SGP 07 08 34)

Tourbe noire nue au pied d'une butte de sphaigne.

Macroscopie : photo disponible. Entièrement rouge soutenu y compris les lames, seule le chapeau est lavé de grisâtre au centre. Chapeau 1,8 cm, convexe, lisse, sec. Lames adnées. Stipe 1,1 x 0,3 cm, lisse, sec.

Microscopie : Spores 7,5-8,8 x 4,5-5 (5,5) µm, d'elliptiques à cylindriques, non étranglées (ou subtilement au milieu en vue de face pour certaines d'entre elles). Trame des lames à article plutôt courts, arrondis aux extrémités. Le pilléipellis, non gélifié, nous est apparu être un simple cutis.

Commentaires : l'unique basidiome récolté, du fait de sa fraîcheur et sa saturation en eau, avait le chapeau lisse. H. phaeoccocinea (Arnold) Bon, une espèce normalement des terrains plus secs, est plus ou moins touché de noirâtre, surtout au centre. Contrairement à la littérature, seule une petite minorité de spores de notre exemplaire était plus ou moins étranglée. Sur les deux stations où nous l'avons trouvé, poussait aussi, mais à quelque distance, H. substrangulata (Orton) Orton & Watling.


Hygrocybe substrangulata (Orton) Orton & Watling

Bibliographie : Boertmann 1995, Bon 1990, Candusso 1997, Moreau 2002 (sub nom H. sphagnophila).

F1, F2 (SGP 08 09 A6), F3, F4 (SGP 07 08 33), F5 (SGP 07 08 32), G (SGP 07 06 36)

Sur butte de Sphaignes ; parmi les sphaignes ; tourbe de carex ; mousses sur tourbe de carex.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 0,5-4 cm, convexe et un peu déprimé au centre, à marge unie, rarement partiellement crénelée chez les vieux basidiomes, sec, feutré, laineux avec des minuscules méchules au centre, seulement visibles à la loupe, rouge orangé saturé mais pâlissant, la marge devenant plus jaune orangé et le feutrage jaune sur fond rouge orangé, les méchules du centre devenant (mais pas toujours) tardivement (et surtout en séchant) brun grisâtre. Lames ventrues, adnées (non décurrentes) jaunes vite jaune orangé à orangé à partir de l'arête. Stipe 1-5 x 0,15-0,4 (0,7) cm, rouge orangé pâlissant en jaune orangé surtout à partir du bas, sec, à fibrilles longitudinales sous la loupe.

Microscopie : Spores 8-11 x 4,6-6 µm, d'elliptiques à cylindriques, parfois subtilement étranglées vers le milieux de face. Certaines spores portent de longs appendices, parfois plus d'une dizaines (spores germant sur l'hyménium?). Basides tétrasporiques, très élancées, 44,5-58 x 6,5-7,5 µm, bouclées. Trame des lames à articles cylindriques à extrémité arrondie, de 50-110 x 7,5-9 µm. Caulocutis constitué d'hyphes larges de 3-7 (8) µm avec de très nombreuses (surtout en haut du stipe) caulocystides cylindriques et arrondies au sommet, d'environ 40-110 x 6-12 µm. Piléipellis constitué d'articles cylindriques larges, articulés en longue chaînes.

Commentaires : parmi les espèces venant dans ce type de milieu, à lames adnées, non décurrentes et à spores étranglées au milieu, du moins une partie d'entre elles, H. helobia s'en distingue par les hyphes de la trame des lames beaucoup plus allongées. H. rhodophylla a pas le chapeau lisse et une couleur rouge saturée dans toutes ses parties.



Hypholoma capnoides (Fr.) Kummer

E1

Sur bois mort au sol.


Hypholoma ericaeoides

Bibliographie : Bon & Roux 2003, Breitenbach & Kränzlin 1995, Roux 2006.

D2 (SGP 07 08 24)

En troupe sur sol vaseux sur débris herbacés pourrissants.

Macroscopie : photo disponible. chapeau 1-2,5 cm, conique puis étalé, légèrement umboné, sec et lisse, de brun rouillé à jaune. Stipe 3,7-5,5 x 0,1-0,2 cm, rigide, lisse, jaune au sommet, brun roux dessous. Lames d'abord jaune pâle puis gris violacé. Saveur douce.

Microscopie : Spores brun jaune, lisses, elliptiques, porées (pore <1µm), 10,2-12 x 5,1-5,6 µm. Cheilocystides de subcylindriques et plus ou moins subcapitées à fusi-lagéniformes à ventre étroit. Chrysocystides très rare sur l'arête des lames mais assez nombreuses sur les faces, lagéniformes. Piléipellis : suprapellis à hyphes bouclées, entrelacées et à terminaison dressées, médiopellis peu différencié faisant transition avec le subpellis pseudoparenchymateux.

Commentaires : venant typiquement dans la vase, la tourbe nue parmi les débris herbacées pourrissant, elle n'est pas inféodé aux mousses ou sphaignes. Outre ses caractères écologiques, elle se reconnaît par ses lames d'abord jaune puis gris violacé, et surtout à ses caractères microscopiques comme la taille et les caractéristiques de ses spores, la répartition des chrysocystides. Notre récolte, contrairement aux données de la littérature, a les spores très étroites, seule différence que nous ayons noté.


Hypholoma elongatum (Pers.) Ricken

F4 (SGP 08 09 48), F5

Sur les mousses (Aulacomnium) d'un tremblant.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 1,2-2 cm, stipe 2-6 x 0,15 cm.

Microscopie : spores lisse, pore à peine visible, 9-12,5 x 5-7 µm. Chrysocystides nombreuses, clavées, souvent digitées.


Inocybe cincinata (Fr.) Quélet

E2 (SGP 08 09 A1)



Inocybe friesii Heim

Bibliographie : Bon 1997b, Ferrari 2006, Stangl 1989.

C, E1 (SGP 07 07 10), E2

Sur butte de sphaigne rouge et Pinus uncinata ; parmi les mousses et hépatiques sous Pinus uncinata et Salix cinerea.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 1,8 cm, d'abord feutré à subsquamuleux sous la loupe puis un peu rimeux vers la marge, brun rougeâtre. Stipe rosâtre sous des fibrilles blanches fugaces, poudré dans le tiers supérieur. Cortine présente, fugace. Odeur faible, un peu spermatique.

Microscopie : spores lisses, amygdaliformes, 9-11,5 x 5,5-6,5 µm. Cystides muriquées, à paroi épaisse jaunissant faiblement dans NH3OH, de fusiformes à fusi-lagéniformes, rarement lagéniformes, 42-70 x 14-21 µm. Paracystides nombreuses, clavées. Caulocystides présentes seulement dans le tiers supérieur du stipe.

Commentaires : Les sources alcalines favorisent certainement la venue de cette espèce nettement calcipréférente.


Inocybe geophylla (Sow.) Kummer

E1

Parmi les mousses hygrophiles.


Inocybe geophylla var. lilacina (Peck) Gillet

E2

Parmi les mousses hygrophiles et les hépatiques.


Inocybe hypophaea Furrer-Ziogas

Bibliographie : Ferrari 2006

E1 (SGP 07 08 12)

Mégaphorbiaie, parmi les hépatiques sous Salix cinerea et Pinus uncinata.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 1-2,9 cm, conique ou plus étalé mais avec un petit mamelon arrondi bien marqué, fibrilleux et longtemps uni, entre brun châtain et brun noisette. Stipe 2,5-5 x 0,15-0,35 cm, stipe à base cylindrique, pruineux sous la loupe jusqu'au tiers supérieur, blanc ou lavé de rose sur le frais, ocre rosâte pâle en vieillissant. Odeur faible, un peu spermatique.

Microscopie : spores lisses, amygdaliformes et parfois étirées au sommet, 8,5-11 x 5,5-6 µm. Cystides muriquées, de fusiformes à sublagéniformes, 34-58,5 x 14,5-16 µm. Elles sont jaune pâle dans NH3. Paracystides nombreuses, globuleuses. Caulocystides nombreuses au tiers supérieure, très rares à la moitié du stipe.

Commentaires : Tout à fait conforme à la description de Ferrari (2006). Habitat très typique pour cette espèce prise dans son sens strict.


Inocybe lacera var. helobia Kuyper

E1 (SGP 08 09 A2)

Sous Salix aurita et Salix arbuscula.


Inocybe proximella Karst.

Bibliographie : Alessio & Rebaudengo 1980, Bon 1998, Breitenbach & Kränzlin 2000, Favre 1948, Stangl 1989.

F2 (SGP 07 08 36)

Dans les sphaignes.

Macroscopie : photo disponible (les parties noires ont été tachées par un coprin). Chapeau 2-3 cm, conique puis étalé avec la marge rabattue et un petit mamelon, fibrilleux, fauve. Stipe cylindrique, 3,5-3,8 x 0,35-0,6 cm, concolore, poudré seulement au sommet. Odeur faible, subnulle.

Microscopie : Spores gibbeuses, 6,5-10,2 x 5-6 µm. Cystides étroitement fusiformes, souvent un peu étranglées sous le sommet, rarement cloisonnées, à paroi mince (environ 0,5 µm), 48-67 x 7,5-13 µm. Pas de paracystides (ou alors basidioïdes?).

Commentaires : très bonne concordance avec la description de Favre (1948) et avec la fig. 127 de Stangl (1989 : 319) concernant une forme à cystides étroites des sphaignes. Il est remarquable de noter que les récotes sphagnicoles de cette espèce ont (toujours?) les cystides très étroites mais notre faible expérience de cette espèce ne nous permet pas d'en tirer des conclusions sur une éventuelle forme écologique.


Inocybe rufoalba (Pat. & Doass.) Sacc.

Bibliographie : Alessio & Rebaudengo 1980, Bon 1997b, Breitenbach & Kränzlin 2000, Ferrari 2006.

E1 (SGP 07 07 08)

A terre parmi les mousses et les Mnium sous Pinus uncinata et Salix cinerea.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 1,7-2,5 cm, convexe puis étalé avec un petit mamelon, roux au centre du chapeau, blanchâtre vers la marge (avec une couronne blanche chez les jeunes). Stipe 3-5,5 x 0,2-0,5 cm, fibrilleux, finement poudré au sommet, ocre lavé de rose très pâle, cortine discrète chez les très jeunes. Odeur spermatique.

Microscopie : spores gibbeuses (10-12 bosses très prononcées), 6,5-8 x 5-6 µm. Cheilocystides muriquées, de fusiformes ventrues à lagéniformes, 35-54 x 13-16 µm, pleurocystides fusiformes, 42-61 x 10,5-12 µm. Caulocystides descendant très bas sur le stipe, plus allongées que les pleurocystides.

Commentaires : parmi les espèces proches, Inocybe petiginosa et bien plus petit, I. jacobi, qui est, en moyenne, plus grand, a des spores de taille supérieure. Venant au même endroit et ayant des couleurs assez proches bien que plus sombres, I. salicis a un stipe bulbeux-marginé.


Inocybe splendens Heim

Bibliographie : Bon 1997, Ferrari 2006, Stangl 1989

B (SGP 07 08 23)

Parmi la mousse sous Pinus uncinata.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 4,5 cm, radialement fibrilleux, brun orangé au centre, brun jaune vers la marge. Stipe 5,5 x 0,6 cm avec un bulbe marginé, rayé verticalement, blanc puis, au milieu, lavé de brun jaune. Chair blanche, odeur spermatique légère.

Microscopie : Spores lisses, naviculaires, amygdaliformes ou subcitriniformes à sommet souvent étiré, 8-11,5 x 5,2-6 µm. Cheilocystides muriquées, fusiformes-ventrues ou utriformes.

Commentaires : joli espèce proche de I. terrifera Künher à couleur plus terne et sombre, à bulbe non marginé et spores plus régulières.


Kuehneromyces mutabilis (Schaeff.) Sing. & Smith

E1


Laccaria affinis (Sing.) Bon

Bibliographie : Bon 1983

B, E1

Parmi les mousses hygrophiles, parfois en bord de ruisseau ; sur butte de sphaignes.

Chapeau 1,4- 3,2 cm à marge striée, basides tétrasporiques, spores globuleuses (mais non strictement : Q = 1,0-1,1) à petites épines de moins de 1 µm.

Selon ces caractères, il s'agit de la variété anglica (Sing.) Bon que beaucoup ramènent au type à spores absolument ronde.


Laccaria amethystina (Huds.) Cooke

E2


Laccaria bicolor (Maire) Orton

C

Sur la tourbe.


Laccaria impolita Vellinga & Mueller (= L. ohiensis ss. Singer, L. bisporigera Ballero & Contu)

Bibliographie : Contu 2003, Pazmany 1994.

E1 (SGP 07 09 10), E2

Parmi les mousses hygrophiles dont (Aulacomnium palustre)

Macroscopie : Stature et couleur de Laccaria proxima. Chapeau 2,6 cm, strié à la marge, sitpe 7 x 0,3-0,7 cm, un peu comprimé.

Microscopie : basides toutes bisporiques, spores sphériques, 10-11,5 µm à verrues de 1-1,5 µm de hauteur. Cheilocystides non remarquables.

Commentaires : Sur le terrain, il est pris pour L. affinis (Sing.) Bon.


Laccaria pumila Fayod

E1, E2


Lactarius aurantiacus (Pers.) Gray (= L. mitissimus (Fr.) Fr.)

E1

Sous Pinus uncinata.


Lactarius deliciosus (L.) Gray

D2, E1

Sous Pinus uncinata.


Lactarius glyciosmus (Fr.) Fr.

E1


Lactarius helvus (Fr.) Fr.

Bibliographie : Basso 1999, Bon 1980, Heilmann-Clausen & al. 1998.

C (SGP 08 09 16)

Parmi les sphaignes sous Pinus uncinata.

Commentaires : espèce bien caractérisée, outre le fait qu'on la rencontre généralement parmi les sphaignes sous conifères, par sa grande taille, son chapeau sec finement écailleux, son odeur particulière, de zan, de réglisse ou encore de bouillon-cube, son lait rare et aqueux (voir photo).


Lactarius intermedius (Krombh.) Berk. & Br.

Bibliographie : Basso 1999, Bon 1980.

B (SGP 08 09 20)

Sous Abies alba parmi la mousse.

Commentaires : certains auteurs synonymisent L. intermedius avec L. scrobiculatus. Pour notre part, nous avons préféré garder la distinction que certains auteurs font (Basso,1999 ; Bon 1980) entre ces deux taxons. L. intermedius serait strictement lié au sapin (Abies alba), a le chapeau non zoné sauf vers la marge par des scrobicules et la marge sans gouttelettes dorées sur le frais, les scrobicules du stipes, peu contrastées, sont plutôt étroites et composées. L. scrobiculatus serait strictement lié à l'épicéa (Picea abies), a le chapeau zoné souvent de façon évidente, la marge avec des gouttelettes dorées sur le frais et des couleurs plus soutenues, les scrobicules du stipe, très contrastées, sont larges et non composées.


Lactarius quieticolor Romagn.

C, D2, E2, F5

Sous Pinus uncinata.


Lactarius rufus (Scop.) Fr.

B, C, F5

Sous Pinus uncinata avec sphaignes.


Lactarius torminosus (Schaeff.) Gray

E2

Sous Betula pendula.


Lichenomphalia umbellifera (L.) Redhead & al. (= Geronema ericetorum, Phytoconis ericetorum)

Bibliographie : Bon 1997a, Delannoy & Eyssartier 2004, Roux 2006.

B, C, E1, F2 (SGP 07 07 13 ; H. Noguère 070712-95), F3 (H. Noguère 07071295), F5 (SGP 07 06 34 ; H. Noguère 07071295)

Sur mousse sur bois mort (E) ; Sur mousses et callune d'une butte (F). Sur butte de sphaignes.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 0,7-1,8 cm, étalé et ombiliqué, marge onduleuse, infudibuliforme à la fin, d'abord brun parfois lavé de lilas au centre, vite brun-jaune puis jaunâtre enfin blanchâtre, lames espacées, décurrentes, souvent bifurquées vers la marge, blanches au début puis jaunâtres, stipe 1,2-2,5 x 0,1-0,15 cm, brun lilacin au sommet, plus pâle dessous, puis ocre jaune pâle. Granules vertes présentes à la base (= thalle).

Microscopie : spores non amyloïdes, elliptiques, lisses, 7,5-10 x 5-8 µm. Basides tétrasporiques, rarement ou souvent bisporiques, 33-51 x 7-9,5 µm, trame des lames entrecroisée. Pigment intracellulaire et partiellement grossièrement incrustant. Boucles absentes.

Commentaires : il s'agit en fait d'un Basidiolichen (Basidiomycètes lichénisé). Bien remarqué, à la loupe, les granules vertes du thalle à la base du stipe. Commun sur tout support très humide. Parmi les omphales sans boucles qui peuvent lui ressembler par leur couleurs, Lichenomphalia alpinum est d'un beau jaune vif et pur et ses spores sont moins larges, L. hudsoniana , aussi à spores moins larges, est dépourvu de thalle sous forme de granules vertes (le thalle est foliacé).


Lycoperdon ericaeum Bonord.

Bibliographie : Poumarat 2003

F1 (SGP 08 09 33 et SGP 08 09 A7)

Mousses non hygrophiles et Calluna vulgaris en bordure du ruisseau, milieu ouvert.

Macroscopie : photo disponible. Basidiomes 2-2,5 x 1,2-1,5 cm, péristome non projeté, exopéridium granuleux après la chute des minuscules aiguillons, subgléba celluleuse occupant plus de la moitié de la hauteur, gléba olivâtre.

Microscopie : spores sphériques sans reste de stérigmates (dans la préparation non plus), de aspérulées à verruqueuses, 4-5 µm. Capillitium de type « Lycoperdon », fragile, à cloisons nombreuses et souvent désarticulé à celles-ci, à pores nombreux, petits (inférieur à 1 µm) et réguliers.

Commentaires : habitat typique de cette espèce. A l'étage subalpin supérieur, comme ici, cette espèce peut être confondue avec d'autres plus alpines mais les petites spores de 4,5 µm de moyenne permet d'éviter la confusion.


Melanoleuca cognata (Fr.) Konrad & Maublanc

E1

Sous Pinus uncinata et Salix cinerea.


Melanoleuca melaleuca (Pers.) Murr.

Bibliographie : Bon 1991, Fontenla & al. 2003.

E1 (SGP 08 09 39), E2

Dans l'herbe du bord du chemin sous Pinus uncinata et Salix sp.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 4,5 cm, non pruineux, brun. Lames blanches. Stipes 6,3 x 0,5 cm, lavé de brun sans pruine remarquable.

Microscopie : spores 7-8 x 4,5-5,5 µm, elliptiques, verruqueuses, verrues subcristulées. Cheilocystides de lagéniformes à subfusiformes, nombreuses. Caulocystides comme les cheilocystides, plutôt isolées au milieu de bouquets de cellules clavées.

Mitrula paludosa Fr.

B (commune), C (commune)

Sur débris de végétaux immergés, généralement les stipes dans l'eau.


Mycena abramsii (Murrill) Murrill

E2


Mycena capillaripes Peck

Bibliographie : Robich 2003.

E1 (SGP 07 06 40)

Stipe attaché aux mousses hygrophiles alcalines, sous Pinus uncinata et Salix cinerea.

Macroscopie : Lames bordées de brun-rose, odeur nitreuse faible.

Microscopie : spores elliptiques, 7-10,5 x 4-5,2 µm. Basides tétrasporiques. Cheilocystides très grandes, lisses, fusiformes à long col parfois fourchu, rarement sublagéniformes ou utriformes. Pleurocystides seulement vers l'arrête des lames, identiques aux cheilocystides. Caulocystides : simple terminaison, non à peine élargie, des hyphes grêles diverticulées du caulocutis. Suprapellis à hyphes grêles diverticulées, 2-4 µm.

Commentaires : caractérisé macroscopiquement par son odeur nitreuse, ses lames bordées de brun-rose et sa poussée non lignicole.


Mycena flavoalba (Fr.) Quélet

E1, E2

sur mousses non hygrophiles sur un cailloux.

saveur non testée.


Mycena rosella (Fr.) Kummer

E1


Mycena sanguinolenta (Alb. & Schw.) Kummer

B (SGP 07 08 22)

Parmi Sphagnum squarrosum sur aiguilles de Pinus uncinata.


Neolentinus lepidus (Fr.) Redhead & Ginns

E2

Sur une souche.


Omphalina gerardiana (Peck) Singer (= O. sphagnicola (Berk.) Moser)

Bibliographie :

D1 (exsiccatum H. Noguère)


Omphalina oniscus (Pers.) Quél.

Bibliographie : Bon 1997a, Favre 1948, Kuyper in Bas & al. 1995, Ludwig 2001

F5 (SGP 07 08 28 ; SGP 08 09 24 et 25)

Sur une butte de sphaignes.

Macroscopie : Chapeau infundibuliforme, 1,6-2,6 cm de large sur 1,6-1,8 cm de haut, lisse, brun noir, marge à peine striée. Lames brun grisâtre, franchement décurrentes, espacées. Stipe 1,8-3 x 0,2-0,4 cm, cylindrique ou un peu comprimé et sillonné, lisse, concolore au chapeau. Chair douce.

Microscopie : immature. Basides tétrasporiques, bouclées. Pigment fortement incrustant les hyphes de l'épicutis. Boucles présentes.

Commentaires : La couleur très sombre, la silhouette assez élancée, le chapeau et le stipe lisses et l'habitat sphagnicole sont les traits dominants de cette espèce sur le terrain. La présence de boucles, les spores elliptiques et le pigment fortement incrustant confirme l'identité au microscope.


Panaeolus campanulatus (L.) Quélet

Bibliographie : Bon & Courtecuisse 2003

B (SGP 07 06 26)

Dans l'herbe d'une prairie humide patûrée.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau campanulé avec un petit mamelon au sommet, 1,5-2,6 cm de diamètre à la base, châtain grisâtre pâle puis beige cendré déshydraté, stipe 10,3-14,6 x 0,15-0,25 cm, brun gris, entièrement poudré.

Microscopie : spores elliptiques de profil, limoniformes de faces, lisses, 13-17 x 9-10,5 x 8,5-9,5 µm.

Commentaires : il fait parti de la section Panaeolus caractérisée par un voile partiel présent (sous forme de dentelures à la marge) et l'absence de chrysocystides. Dans ce groupe, son chapeau brun châtain décolorant, sa marge non contractée vers le stipe, et, normalement, l'absence de veines réticulées en relief sur le chapeau finissent de le caractériser. Dans la récolte SGP 07 06 26, un chapeau a montré des veines réticulées en se déshydratant alors que les chapeaux des autres basidiomes n'ont rien montré de tel.


Panaeolus rickenii Hora

Bibliographie : Bon & Courtecuisse 2003, Hora 1960, Malençon & Bertault 1970.

B (SGP 07 06 25), D2 (SGP 07 07 05), E1

Dans l'herbe d'une prairie humide patûrée ; sur vieux crottin humide très décomposé ; herbe humide.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau hygrophane, noirâtre imbu puis brun rouge pâle en séchant, campanulé, obtus, non mamelonné, la hauteur du chapeau (1,6 cm) étant inférieur à son diamètre (2,2 cm). Stipe 7,7-0,2 cm, rouge vineux, entièrement poudré, chair rouge sombre dans le stipe.

Microscopie : spores très foncées, lisses, elliptiques vue de profil, légèrement limoniformes vue de face, porées (pore 1,5-2 µm), 10-14 13,5) x 8,5-10 x 6,5-7,5 µm. Basides tétrasporiques. Arête des lames stériles par des cystides de subcylindriques à sublagéniformes et flexueuses, 35-44 x 7,5-9 (base) µm.

Commentaires : très caractérisé par l'absence totale de voile, son pied très élancé, rougeâtre sous la pruine et rougeâtre aussi à l'intérieur, son chapeau campanulé et l'absence de voile partiel. P. acuminatus, avec lequel il est souvent synonymisé, à un chapeau plus allongé avec un mamelon très marqué, aigu.


Panaeolus semiovatus (Sow.) Lund. & Nannf. (= Anellaria semiovata (Sow.) Pearson & Dennis)

B, F3, F6 (SGP 08 09 A4), G

sur crottin et sur bouse.


Panaeolus sphinctrinus (Fr.) Quélet

Bibliographie : Bon & Courtecuisse 2003

G

Sur bouses.


Peziza fimeti (Fuckel) Seaver

D2

Sur crottin de cheval détrempé, vieux ou plus récent.


Phaeonematoloma lapponica (Fr.) Bon

Bibliographie : Bon & Roux 2003.

F1, F4 (SGP 08 09 27 et SGP 08 09 A10), F5 (SGP 07 08 40), G (SGP 07 08 29)

tourbe de carex avec mousses et Carex sp. ; sur butte de sphaignes ; parmi les mousses hygrophiles.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 2-2,7 cm, hygrophane, brun rougeâtre olivâtre humide, gris brun olivâtre sec, avec un voile épais à la marge au tout début. Lames larges, espacées, blanchâtres puis brunes. Stipe 4,5-5,5 x 0,2-0,5 cm, élastique, avec une petite zone annulaire squameuse chez les jeunes, entièrement chiné de blanc. Odeur nulle, saveur douce insignifiante.

Microscopie : spores brun jaune s. l., lisses, avec un petit pore étroit et peu visible (1 µm au maximum), 11,5-17 x 7-8,5 µm. Chrysocystides rares, sur la face des lames. Cheilocystides lagéniformes avec le sommet du col à peine épaissi, 32-45 x 8-9,5 x 4,5-5,5 µm. Piléipellis en simple ixocutis, subpellis pseudoparenchymateux.

Commentaires : la var. elevata (Bon & Jamoni) Bon n'est voilée ni sur le stipe ni sur le chapeau .P. myosotis se distingue par le chapeau plus verdâtre sans ton rougeâtre, les lames moins larges et plus sombres, et l'habitat plus planitiaire.


Pholiota flammans (Fr.) Kumm.

B

Sur bois pourri de Pinus uncinata couché sur le sol inondé.


Pholiota pinicola Jacobsson

Bibliographie : Bon & Roux 2003, Holec 2001, Roux 2006.

E1 (SGP 08 09 41)

En touffes denses sur souche renversée de Pinus uncinata.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 3-4,5 cm, brun roux au centre, ocre jaune vers le bord, lisse mais avec quelques fibrilles blanches du voile vers la marge. Lame ocracé très pâle au début. Stipe 5-6,5 x 0,6-0,8 cm, nu à part les restes de la cortine. blanc avec la base brunissante. Odeur à peu près nulle même vers la base du stipe, saveur douce.

Microscopie : spores brunes, lisses, dextrinoïdes, d'elliptiques à subamygdaliformes avec un subtil pore apical (amincissement de la paroi), 8-9 x 4-5 µm, paroi d'environ 0,5 µm. Ni chrysocystides ni pleurocystides. Marge stérile par de nombreuses cheilocystides plus ou moins flexueuses, cylindriques ou étroitement fusiformes et même utriformes.

Commentaires : se reconnaît facilement, quand il y a de jeunes basidiomes, à sa croissance en touffe sur conifère, à son chapeau à centre fauve ou brun fauve, jaune uniquement à la marge et à l'absence d'odeur de cannelle à la base du stipe au froissement.


Psathyrella lutensis (Romagn.) Moser

E2


Psathyrella sphagnicola (Maire) Favre

Bibliographie : Breitenbach & Kränzlin 1995, Fouchier 1995, Kits van Waveren 1985.

C (SGP 07 07 07)

Sur une butte de sphaignes rouges (Sphagnum sp.) et de Polytricum.

Macroscopie : chapeau 1,7 cm, conique-étalé, brun chaud à centre plus rougeâtre. Stipe 4,5 x 0,3 cm, blanchâtre avec un anneau membraneux. Lames adnées. Plus de voile visible sur le chapeau.

Microscopie : spores brun foncé, lisses, porées (pores axial d'environ 1,3-1,8 µm), oblongues ou amygdaliformes, 7,5-9 (9,5) x 4,7-5 µm. Cheilocystides non observées (arêtes des lames érodées par les limaces), pleurocystides fusi-lagéniformes ou plus ou moins utriformes, 45-51 x 135-23,5 µm.

Commentaires : rare espèce, qui se reconnaît assez facilement par sa poussée en basidiomes isolés parmi les mousses des lieux humides, surtout les sphaignes, sa relative petite taille et son stipe annelé. Au microscope, ses spores inférieures à 10 µm mais supérieures à 7,5 µm de longueur, la présence de pleurocystides majoritairement utriformes et les nombreuses cheilocystides complètent le portrait.


Psilocybe fimetaria (Orton) Watling

Bibliographie : Ludwig 2001, Noordeloos 1998, Noordeloos in Bas & al. 1999, Roux 2006, Watling & Gregory 1987.

D2 (SGP 07 09 01), F1 (SGP 08 09 A9)

Sur crottin de cheval.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau conique, nettement papillé, 1,6-2 cm de large sur 0,8-2 cm de hauteur, ocre olivâtre en séchant. Piléipellis gélifié et séparable, hygrophane. Un voile blanc fibrilleux ou floconneux décore le chapeau sur sur un tiers du diamètre vers la marge. Stipe 6-7 x 0,3-0,35 cm, cylindrique et flexueux, entièrement couvert de fibrilles blanches. Cortine présente. Lames ascendantes et échancrées, brun à reflet pourpré, arête non gélifiée. Chair brune, odeur nulle, saveur farineuse. Pas de bleuissement. Sporée brun pourpre, presque noirâtre.

Microscopie : spores d'elliptiques à subamygdaliformes, pourpres s. l., lisses, à paroi épaisse, porées (pore d'environ 2-2,5 µm), 12-13 x 6,7-7,5 µm. Basides tétrasporiques. Cheilocystides fusiformes ou lagéniformes à col souvent bifide, 24-32 x 6,5-7,5 µm. Pas de chrysocystides.

Commentaires : espèce normalement bleuissante. Là, le bleuissement n'a pas été observé. La silhouette et l'ornementation du chapeau, le piléipellis hygrophane et séparable, la présence d'une cortine bien visible sur le stipe et la saveur farineuse ainsi que l'habitat permettent la détermination sur le terrain.

Psilocybe merdaria (Fr.) Ricken

Bibliographie : Bon & Roux 2003, Doveri 2007, Ludwig 2001, Noordeloos 1998.

B, D2, G (SGP 08 09 03), F1 (SGP 08 09 31 et 32), F2 (SGP 08 09 A8), F4 (SGP 08 09 31), F6

Sur bouse et sur crottin.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 0,9-1,8 cm, hémisphérique puis convexe, hygrophane, brun olivâtre ou brun roux imbu, ocre clair ou ocre olivâtre clair ou gris olivâtre une fois sec, à cuticule gélifiée non séparable. Lames espacées, adnées ou décurrentes par une dent, d'abord claires puis brun lilacin foncé. Stipe 2,5-3,5 x 0,1-0,2 cm, sec, finement floconneux au-dessus d'une nette zone annulaire persistante, grossièrement fibrilleux en-dessous.

Microscopie : Spores lilacines dans l'eau, avec un pore centré, elliptiques de profil, hexagonales de face, 10,5-13,5 (14) x 7-8 µm. Basides tétrasporiques sauf quelques rares bisporiques. Chrysocystides absentes. Cheilocystides lagéniformes ou fusi-lagéniformes.

Commentaires : parmi les espèces de Psilocybe coprophiles non bleuissant, Ps. merdaria est caractérisé par une taille réduite et des couleurs ternes, un chapeau convexe, un stipe sec avec une zone annulaire nette mais sans beaucoup de relief.

Rhytisma salicinum (Pers.) Fr.

E2 (SGP 07 09 07)

Sur feuilles en place de Salix sp.


Rickenella fibula var. hydrina (Fr.) Krieglst. (= R. aulacomniophila G. Kost)

Bibliographie : Antonin & Noordeloos 2004 , Bon 1997a

E1 (SGP 07 07 09), F3 (SGP 07 06 32)

Sur des mousses (Aulacomnium palustre) d'une petite tourbière de pente.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau 3,5-8 mm, convexe-ombiliqué, à marge striée, orangé, plus soutenu au centre, et marginelle d'abord blanchâtre puis concolore. Lames espacées, arquées-décurrentes, lavées d'orangé. Stipe blanchâtre puis orangé, finement pubescent sous la loupe.

Microscopie : spores lisses, non amyloïdes, 5-6,5 x 2-2,5 µm. Cystides présentent sur les lames, le chapeau et le stipe. Les cheilocystides sont subcylindriques ou légèrement atténuées au sommet.

Commentaires : cette variété est liées aux Aulacomnium. Les couleurs et le stipe manifestement pubescent sont caractéristiques de cette variété de R. fibula par rapport à R. mellea qui peut partager cet habitat, cette dernière ayant les spores, en moyenne, un peu plus grandes.


Rickenella mellea (Singer & Clémençon) Lamoure

Bibliographie : Antonin & Noordeloos 2004 , Bon 1997a, Ludwig 2000 et 2001.

E1 (SGP 07 06 38), F4

Sur des mousses humides sous Pinus uncinata ; parmi les mousses hygrophiles (politrics ?) d'une butte.

Macroscopie : photos disponibles. Chapeau profondément ombiliqué à marge rabattue et fortement striée, 2,5-7 mm, de miel à brun miel foncé, lames espacées, blanchâtres, arquées-décurrentes, stipe élancé, 2,1-4,5 x 0,05-0,1 cm, à pubescence à peine perceptible sous la loupe, concolore avec le sommet plus foncé en vieillissant.

Microscopie : (pas mûr, seulement quelques spores) spores lisses, non amyloïdes, 5-6,5 (7) x 2,5-3 µm. Cystides présentent sur les lames, le chapeau et le stipe. Les cheilocystides élancées sont étranglées au sommet ou subcapitées.

Commentaires : les plus sûrs critères qui séparent ce taxon des récoltes décolorées de R. fibula et de sa var. hydrina est le stipe moins manifestement pubescent et les spores à peine plus grandes.


Rhizopogon roseolus (Corda) Th. M. Fr.

Bibliographie : Martín 1996

C

sous Pinus uncinata en sol tourbeux.

Macroscopie : péridium non écailleux, les rhizomorphes limitées à la base, rougissement du péridium au froissement et avec KOH 10%

Microscopie : péridium de type « roseolus », spores ni tronquées à la base ni naviculaires, baside à paroi très épaisse.


Russula laricina Velen.

Bibliographie : Bon 1988, Sarnari 2005.

C (SGP 07 08 11)

Sous Pinus uncinata parmi les sphaignes.

Macroscopie : photo disponible. Chapeau 4,5-5 cm étalé, à marge épaisse et cannelée, rouge vineux, plus foncé au centre, décolorant. Stipe 5-6 x 0,8-1,3 cm, blanc. Chair douce, un peu piquante dans les lames d'un basidiome, odeur insignifiante. Fe SO4 orangé pâle, faible, gaïac moyen, phénol banal, brun rouge. Sporée jaune (IVb du code Romagnesi).

Microscopie : Spores 7,5-8,4 x 6,5-7,5 µm, à fortes verrues isolées le plus souvent, ou coalescentes en courtes crêtes. Dermatocystides non incrustées, longuement clavées, septées.

Commentaires : L'ornementation des spores est le plus sûr moyen de la séparer de R. cessans et de R. nauseosa.


Russula mustelina Fr.

C, D2

Sous Pinus uncinata.


Russula paludosa Britz.

Bibliographie : Romagnesi 1967, Sarnari 2005

C (SGP 07 08 09)

Sous Pinus uncinata dans les sphaignes (groupe rubra).

Macroscopie : photo disponible. Silhouette robuste. Chapeau 8 cm étalé, de rouge orangé à rouge cuivré. Stipe 8 x 2,6 cm, blanc lavé de rose. Chair non grisonnante, douce. Fe SO4 sub nul, orangé pâle, gaïac faible et lent, phénol banal, brun rouge. Sporée ocre (IIIb du code Romagnesi).

Microscopie : Spores 8-11,5 x 6,5-8 µm, de verruqueuses à échinulées, avec des verrues coalescentes en crêtes importantes, jusqu'à subréticulées par endroit. Dermatocystides non incrustées, longuement clavées, cloisonnées au dernier article seulement. Poils longs, septées, obtus au sommet ou, rarement, atténués.

Commentaires : les endroits toujours humides des pinèdes est l'habitat typique de cette espèce.


Russula sanguinea Fr.

B, E1

Dans l'humus avec quelques sphaignes sous Pinus uncinata. Sous Pinus uncinata, Salix sp. et Picea abies.


Russula sardonia Fr.

Bibliographie : Bon 1998, Romagnesi 1967, Sarnari 1998.

C (SGP 08 09 17), F4

Dans l'humus de Pinus uncinata et les sphaignes. Sous Pinus uncinata.

Commentaires : parmi les caractères saillants de cette espèce qui la font reconnaître sur le terrain, la couleur pourpre violacé du chapeau et du stipe (bien que parfois faible voir même absente sur le stipe) l'arête des lames jaune citrin contrastant avec la couleur des faces des lames en faisant tourner le chapeau à l'envers (non visible sur la photo), la saveur immédiatement et fortement piquante et les réactions macrochimiques, en rose des lames aux vapeurs d'ammoniaque et la chair réagissant fortement au Gaïac. Les spores de 7,5-8 x 6,5 µm, subréticulées ou, tout du moins, à verrues quasi toutes reliées en crête assez longues.


Russula xerampelina (Schaef.) Fr.

E1, E2


Scutellinia crinita (Bull.) Lambotte

Bibliographie : Medardi 2006, Roux 2006, Schumacher 1990

E1

sur bois moussu détrempé.


Scutellinia subhirtella Svrček

Bibliographie : Cacialli & al. 1995, Schumacher 1990

E1 (SGP 07 08 16), F1

Sur tourbe noire de carex.

Macroscopie : disque de 1,3 cm de diamètre à bord relevé, à marge couverte de poils relativement courts, brun noirâtre, hyménium rouge orangé, extérieur plus jaune orangé.

Microscopie : spores elliptiques, pustuleuses. Ornementation constituée de tubercules arrondis jusqu'à 1,5 µm et verrues plus petites, le tout isolés. Asques de 266-307 µm de long. Poils de la marges 470-790 (1090) x 33-37 (au plus ventru), ventrus fusiformes un peu avant la base, généralement non fourchus à la base mais parfois à deux racines.

Commentaires : habitat typique au sol aux endroits détrempés, fangeux.


Scutellinia umbrorum (Fr.) Lambotte

Bibliographie : Boudier 1904-1910, Breitenbach & Kränzlin 1981, Medardi 2006, Schumacher 1990

D2 (SGP 07 07 06)

Sur la terre boueuse nue ou avec débris décomposés.

Macroscopie : photos disponibles. Ascomes en disques plats dessus et convexes dessous, 0,45-1,2 cm de diamète, rouge orangé, l'extérieur étant densément (surtout la marge) couvert de courts poils noirs.

Microscopie : spores largement elliptiques à tubercules (1,5-2 µm de large, 1-1,8 µm de haut) assez régulièrement répartis sur la surface, 20-21 x 13,5-14,5 µm. Asques pleurorhinques, 170-203 µm de long. Poils de la marge 600-850 (1000) x 14-27 (base) µm, 1-3 ramifications à la base mais très majoritairement 2, brun sombre, très cloisonnées, longuement effilés.

Commentaires : présente en grand nombre sur le site E1 le 05/07/2007 aux endroits inondés. Caractérisée par ses spores largement elliptiques à grosses verrues en forme de bosses régulièrement réparties, ses poils de taille moyenne à base bifouchue pour la majorité. Très proche par ses caractères microscopiques, Scutellinia heterosculpturata a des spores plus elliptiques avec les grosses verrues hétérogènes, les grosses bosses étant irrégulièrement réparties.


Setulipes androsaceus (L.) Antonin

C, E1

Sur aiguilles de Pinus uncinata.


Strobilurus esculentus (Wülf.) Sing.

E1

Sur cône de Picea abies enfoui sous la mousse.


Stropharia semiglobata (Batsch) Quélet

D2, F1, F2, F3, F4, F5, F6

Sur crottin ; sur bouse.


Suillus bovinus (L.) Roussel

C, D2, F2, F3, F4, F5

Sous Pinus sylvestris parmi les mousses hygrophiles. Sous Pinus uncinata parmi les mousses hygrophiles ou les sphaignes. Sous Pinus uncinata en compagnie de Gomphidius roseus.


Suillus flavidus(Fr.) Presl

B (SGP 08 09 19), E1 (SGP 08 09 40), E1, E2

Sous Pinus uncinata parmi les mousses hygrophiles.

Commentaire : parmi les Suillus des pins à 2 aiguilles, il est très caractérisé par son chapeau mamelonné, ses pores anguleux, son anneau visqueux et son habitat hygrophile. Dans cet habitat, il est assez commun en Cerdagne et Capcir.


Suillus granulatus (L.) Roussel

C

En limite de tourbières, sous Pinus uncinata.


Suillus luteus (L.) Roussel

B, F1, F2, F3

Sous Pinus uncinata.


Suillus variegatus (Swartz) Richon & Roze

C, E1, E2

Sous Pinus uncinata. sol tourbeux. Sous Pinus uncinata.


Thelephora terrestris Ehrh.

Bibliographie : Zecchin 2005 : 359-363.

D2 (SGP 07 09 08)

Sur la terre humide avec mousse sous Pinus uncinata et Salix sp.

Microscopie : spores brun jaune s. l. (sporée brun noirâtre), de subglobuleuses à elliptiques ou tuberculeuses, verruqueuses, 7,5-10,5 x 6,5-7,5 µm. Basides tétrasporiques, rarement bisporiques, hyphes de la trame dilatées. Boucles présentes.


Trichaptum fuscoviolaceum (Ehrenb.) Ryvarden

C

Sur bois mort tombé de Pinus uncinata.

Trichoglossum hirsutum (Pers.) Boudier

F2

sur butte de sphaigne.


Tricholoma focale (Fr.) Ricken

E1


Tricholoma fulvum (Bull.) Sacc.

E1

Sous Pinus uncinata, Fagus sylvaticus et Salix cinerea.


Tricholoma imbricatum (Fr.) Kummer

B

Sous Pinus sylvestris.


Tricholoma pessundatum (Fr.) Quélet

F4


Tricholoma vaccinum (Schaeff.) Kummer

E1 (SGP 07 09 06), E2

Sous Pinus uncinata, Picea alba et Salix cinerea.


Tricholomopsis decora (Fr.) Singer

B, E2

Sur souche de conifères (Abies alba ou Pinus uncinata). Sur souche de Pinus uncinata.


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