Microscopie

Choix du microscope
Matériels et techniques pour la photographie au microscope
Quelques exemple de photos faites au microscope


Eléments à prendre en compte pour le choix d'un microscope

Par Serge Poumarat

Le transport :
C'est la première question à se poser : restera-t'il sur un bureau ou voudrais-je le transporter aux congrès ?
Le poids, l'encombrement, la présence ou non d'une mallette de transport seront les premiers critères de choix selon la réponse à la question précédente.

La qualité :
Commençons par une lapalissade : un microscope doit permettre d'observer de minuscules détails. Ce qui est toujours mis en avant par les vendeurs ou les prospectus est le grossissement commercial du microscope, de 1000 x à 2000 x en règle générale, obtenu en multipliant le grossissement de l'oculaire par le grossissement de l'objectif (par exemple 15 x 100). Pourtant, l'essentiel n'est pas là!
Ce qui compte vraiment, c'est le pouvoir séparateur du microscope qui dépend de la qualité de l'ensemble des éléments, de l'éclairage à l'optique. Il vaut nettement mieux un grossissement maximal de 1000 x avec un très bon pouvoir séparateur qu'un grossissement de 2000 x avec un pouvoir séparateur inférieur. La taille minimale d'un détail observable sera plus petite dans le premier cas, ce qui nous intéresse vraiment. Que nous importe la valeur élevée du grossissement si le détail est flou! Il n'y a pas de miracle, pour avoir un bon pouvoir séparateur, il " faut y mettre le prix ".

Le statif et l'éclairage :
Le statif doit être suffisamment lourd pour être stable (mais attention au transport!). Au niveau de la mécanique, avantage aux anciens microscopes. La qualité des mouvements de la crémaillère de la colonne portant la tête et des crémaillères de la platine était assurée par la précision de l'usinage et de l'ajustement des diverses pièces alors que maintenant tout repose sur la quantité et la qualité de la graisse, ce qui pose problème pour les microscopes qui restent sans servir trop longtemps (voir plus loin "Entretien").
Si l'on souhaite transporter son microscope, il faut éviter un éclairage non intégré dans la platine, celui-ci pouvant se dérégler ou subir des chocs dommageables.
Il faut éviter les microscopes avec une surplatine et donc privilégier ceux à simple platine. Les mouvements x et y seront plus précis et il n'y aura pas la légère dérive de l'image observable lors de la translation avec une surplatine.
Le porte objectif (ou revolver) doit être prévu avec 4 emplacements. Parfois, il y a possibilité de monter 5 objectifs.
L'éclairage doit être suffisamment puissant pour une observation confortable des préparations un peu épaisses ou pour la photo. Un diaphragme de champ, appelé aussi Köhler, facilitera grandement le réglage de cet éclairage.
Pour la simple observation, une tête binoculaire (tête avec seulement 2 sorties portant les oculaires) sera suffisante. Une tête trinoculaire (avec en plus une troisième sortie) sera choisie pour faire des photos des préparations ou pour visionner la préparation sur un écran d'ordinateur grâce à une caméra vidéo. Mais la tête trinoculaire est vendue nettement plus chère.

L'optique :
Les objectifs de base : x 10, x 25, x 40 et x 100 à immersion. On peut compléter cette base avec un un x 60 ou x 63 ce qui évitera dans un nombre appréciable de cas le recours à l'immersion mais cet objectif est vendu très cher. Tous ces objectifs sont achromatiques ou apochromatiques. Les objectifs "plans" seront indispensables seulement pour la photo.
Prévoir des objectifs spéciaux pour l'observation en contraste de phase si le microscope est prévu pour cela.
Le grossissement des oculaires devra être de x 10 ou x 12,5 maximum. Eviter des grossissement plus grands car le pouvoir séparateur est souvent inférieur dans ce dernier cas. Par contre, il faudra privilégier les oculaires "grand champ" plus confortable pour l'observation et nettement supérieurs pour la photo.
Indispensable
: un oculaire réglable prévu pour supporter un micromètre. Le micromètre devra avoir 100 graduations. A éviter absolument les micromètres avec demi-graduations (donc avec 200 graduations), la lecture de la mesure y étant très pénible.

A ne surtout pas oublier : tous les objectifs du microscope doivent absolument être étalonnés avec une mire graduée.

Entretien :
- Il faut très régulièrement (tous les mois au moins) faire fonctionner les crémaillères pour éviter que la graisse ne durcisse.
- Les oculaires et les objectifs devront aussi être régulièrement nettoyés, surtout l'objectif à immersion. Les lentilles supportant des traitements aussi fins que fragiles, il faut apporter le plus grand soin à cette opération. Utiliser un coton-tige trempé dans de l'éther et essuyer (surtout les lentilles à grandes surfaces) avec un papier optique (les papiers "à cigarettes" utilisés pour nettoyer les verres des lunettes). L'objectif à immersion sera essuyé après chaque séance de microscopie (une fois à la fin est suffisant) avec ce même type de papier.
A proscrire pour toutes les lentilles : les papiers imbibés d'alcool prévus pour les verres de lunettes.
- Si on transporte souvent son microscope, l'étalonnage des objectifs devra être renouvelé de temps en temps.

Pour en savoir plus :
sur le microscope et son entretien, nous vous conseillons les excellentes pages du site de la Société Mycologique du Nord de la France consacrées à ce sujet :

http://www2.ac-lille.fr/myconord/microscopie.htm

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